Georges Nammour, DGA de Novamed : « La demande en santé est très importante ici » Le groupe médical Novamed, qui a un plan d’investissement de 18 milliards de francs CFA sur la période 2016 – 2020, poursuit sa stratégie de développement et d’expansion. Installé depuis une quinzaine de jours à Abidjan, son nouveau Directeur général adjoint, le Français Georges Nammour, 50 ans, s’est confié à JDA.
Quels sont les objectifs du groupe Novamed ?
La mission de Novamed est très clairement affichée, c’est de prendre soin de votre santé. Notre ambition est de devenir d’ici 2020 le premier groupe de santé privé en Afrique de l’Ouest. Notre structuration en groupe a beaucoup d’avantages pour les patients, pour les actionnaires et pour nos médecins et nos paramédicaux. C’est aussi un vrai changement de paradigme que nous apportons de l’extérieur par l’expérience que nous avons, car aujourd’hui la demande en santé en Côte d’Ivoire est très importante. Novamed est un groupe innovant, qui est dans une première phase d’acquisition forte, avec 12 entités, 11 en Côte d’Ivoire et 1 au Burkina Faso. Nous commençons à compter et nous avons plein de défis à relever. Il nous faut aujourd’hui passer à la phase 2, plus opérationnelle en termes de structuration. Nous devons être en mesure de travailler sur la délivrance du soin et sur les pratiques professionnelles pour améliorer les contours de la prise en charge du patient. Une entité peut être une clinique privée acquise entièrement ou dans laquelle nous avons des parts, tout comme les cabinets dentaires qui font partie de nos offres. Nous offrons de nouvelles spécialités, dont l’oncologie, tout à fait nouvelle en Côte d’Ivoire. Dans le domaine de la cardiologie, nous souhaitons acquérir de nouvelles parts de marché, car la demande est très importante. Enfin, nous offrons des services nouveaux, tels que Nova care, une plateforme de consultation sans rendez-vous avec une approche moins hospitalière.
Vos services sont-ils à la portée de tous ?
Le projet national de santé de la Côte d’Ivoire qui prévoit des partenariats publics – privés. Nous nous y inscrivons parce qu’il y a de la place pour tout le monde, parce qu’il y a des besoins très importants et parce qu’il nous semble important de pouvoir nous positionner au niveau de l’offre. Car la nôtre, très structurée, garantit un parcours de prise en charge du patient de A à Z.
Quel est selon vous l’état des lieux de la santé en Côte d’Ivoire aujourd’hui ?
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire se pose la problématique de l’accessibilité aux soins, géographique, financière, qualitative et en termes d’offre. Ne serait-ce que sur Abidjan, toutes les spécialités ne sont pas proposées, ce qui amène les plus aisés étaient à aller se faire soigner en dehors du pays. Nous nous inscrivons donc dans une offre complémentaire tout à fait accessible avec nos partenaires.
Avez-vous les moyens de relever les défis que vous vous êtes fixés ?
La qualité a un prix, en termes de formation, de prévention et de mise en place de procédures, même en termes d’informatique. Tout ceci est un investissement sûr, car il a été fait sur la recherche de la qualité. Nous partons du principe qu’une personne satisfaite ce sont 10 autres patients potentiels. Quand le patient est satisfait, il revient et devient notre meilleur vecteur de publicité et de marketing. La qualité est notre leitmotiv.
Malick SANGARE