On le sait, le Grand carrefour de Koumassi a fait récemment l’objet d’un déguerpissement par les autorités municipales de la commune. Les syndicats communément appelé « gnambros » ont été prié de plier bagage. Si l’acte a été fortement salué dès le départ, beaucoup craignaient le retour en force de ces chargeurs. Mais environ quatre mois après, l’ordre règne toujours au Grand carrefour de Koumassi, grâce notamment au suivi rigoureux mis en place par le maire Cissé Bacongo. Une situation qui a amené le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié à lui tirer son chapeau. « Dans un État, il n’y a aucun individu ni aucun groupe d’individus plus forts que cet Etat », dira le préfet dans une publication postée ce lundi. Pour lui, l’Etat dans sa mission de protection des populations, dans le respect des lois et règlements, doit avoir toujours raison pour l’intérêt de tous. Pas question donc, d’assister au retour du désordre après une opération de déguerpissement. Et le préfet de se réjouir : « L’autorité de l’Etat s’est réaffirmée au Grand carrefour de Koumassi. Environ 42 groupes criminels s’y partageaient le temps et les gains de leurs crimes. Ils faisaient un bénéfice de 12 millions par semaine, produit du rançonnement et de la terreur des pauvres transporteurs. (…) Félicitations au maire de Koumassi, à la Municipalité, au conseil municipal, aux transporteurs et aux populations. Bravo aux forces de sécurité qui travaillent sans relâche pour la sécurité et la tranquillité des Abidjanais », s’est réjoui Vincent Toh Bi Irié.
Raphaël TANOH