Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière 2021-2025 (SNSR) avec pour objectif la réduction du nombre de tués de 25% à l’horizon 2025 et de 50% à l’horizon 2030, plusieurs réformes ont été initiées par le gouvernement.
Au titre de ces réformes, nous avons la création de la commission de retrait du permis, la lutte contre l’incivisme et la création de la Police spéciale pour la sécurité routière, la vidéo-verbalisation et le permis à points
Ces réformes sont à la base de l’amélioration des indices de sécurité routière. La vidéo-verbalisation entrée en vigueur, et dont l’objectif recherché, à travers son déploiement, est de faire changer les comportements sur les routes, d’arriver à sauver des vies humaines et de rendre les routes beaucoup plus sûres, intègre un système de transport intelligent.
Ainsi, les contrevenants au Code de la route reçoivent des notifications des infractions par SMS, sur l’espace digital du centre de gestion intégré et de manière physique.
Les infractions au Code de la route vidéo-verbalisée sont, entre autres, le non-respect des signalisations, la non-régularité des documents du véhicule, le non-respect des vitesses maximales autorisées et le non-respect des normes pour tous les véhicules en circulation. En 14 mois de mise en œuvre, la vidéo-verbalisation a relevé environ 3 millions d’infractions, selon la Direction des transports terrestres.
"Grâce au déploiement de la vidéo-verbalisation, l’on note une baisse de l’ordre de 24% du nombre d’accidents et un peu de 60% de tués sur les routes à Abidjan", a révélé le ministre des Transports, Amadou Koné le 2 mars dernier à Yamoussoukro.
D’ici à la fin du premier trimestre 2023, l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, l’autoroute Abidjan -Grand-Bassam-Samo et la voie Abidjan -Adzopé seront couvertes par la vidéo-verbalisation.
Il est prévu l’achèvement sur près de 2 000 km de l’extension de la vidéo-verbalisation sur toutes les routes interurbaines d’ici à 2024.
Une autre réforme majeure reste le permis à points. Rentré en vigueur le 1er mars 2023, le permis à points est "un moyen important de réduction des accidents sur les routes", à en croire le Ministre Amadou Koné.
Le principe du permis à point consiste à allouer un capital de 12 points à chaque permis de conduire et qui seront successivement retirés de 2 à 6 points d’un coup en fonction de la gravité d’une infraction sur la route. Ces infractions sont uniquement détectées par le système de verbalisation qui s’appuie sur la lecture de la plaque d’immatriculation ou par les agents munis de terminaux reliés à la base de données du ministère des transports.
Une semaine après l’entrée en vigueur du permis à point, soit le 8 mars 2023, ce sont au total 1836 points qui ont été retirés aux mauvais conducteurs pour causes des infractions de dépassements, d’excès de vitesse estimé (20 à 25 KM/H au‑dessus de la limite autorisée en agglomération etc).
Le capital peut être reconstitué après un stage de récupération dans un centre agrée ou automatiquement après une période de sursis de deux ans pendant laquelle aucune autre infraction ne doit être commise.
L’instauration d’une Semaine nationale de sécurité routière qui se tient du 3 au 10 de chaque mois, constitue également une des réformes importantes en matière de sécurité routière. Elle consiste, pour les acteurs du Ministère des Transports, appuyés par la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Police Spéciale de la Sécurité Routière (PSSR) et l’Office National de la Sécurité Routière (OSER) et les acteurs du secteur routier, de procéder durant sept (07) jours à une sensibilisation accrue, accompagnée également de répression contre les mauvais chauffeurs. Débutée en février 2023, elle se tiendra tous les mois jusqu’à janvier 2024.
La mise en œuvre de ces réformes contribuent à améliorer les indicateurs. Pour preuve, 1 614 personnes ont été tuées en 2021 dans les accident de la route contre 1 051 en 2022.