Les Ivoiriens sont en plein dans la saison des pluies. Dans certains quartiers, comme Attécoubé, c’est l’heure des grandes craintes. Attécoubé est la commune la plus touchée par les glissements de terrain. Que fait la mairie pour aider les populations installées dans les zones sinistrées ?
La mairie mène beaucoup d’actions. Par exemple, le maire a entrepris une campagne de sensibilisation pour amener les personnes vivant dans les zones dangereuses à quitter ces lieux au plus vite. Cela a été suivi d’une campagne de déguerpissement, parce que les gens n’obéissaient pas. Partout où il y a eu des morts à Attécoubé, nous nous sommes rendus sur les lieux pour obliger les occupants à quitter les sites dangereux.
Quelles sont les zones dangereuses dans la commune ?
C’est généralement sur l’autre rive lagunaire, entre la commune de Yopougon et la lagune. Nous procédons à la destruction des habitations situées dans ces zones dangereuses. Boribana également fait partie des zones critiques. Si je ne parle pas de Mossikro, c’est parce que dans ce quartier les jeunes se sont organisés. Avec notre aide ils ont réussi à leur niveau à faire dégager les zones jugées dangereuses et à faire en sorte que personne ne s’y installe. Le problème qui se pose à tous ici c’est le suivi. Les zones dégagées doivent être valorisées, par exemple. On peut y planter des arbres ou du gazon. Mais, quand ce n’est pas fait, les populations déguerpies reviennent toujours s’installer.
Avez-vous prévu de dédommager ces personnes ?
Elles ont été dédommagées. Tout le long de l’autoroute de la paix, l’État a dédommagé les personnes qui se trouvaient là. De même que celles qui habitent à la « Cité administrative d’Attécoubé » et qui ont aussi été dédommagées. Mais elles sont revenues. Pareil à Agban Attié.
Pourquoi la commune enregistre-t-elle des morts presque chaque année ?
C’est parce qu’Attécoubé a été bâtie sur une zone accidentée. Mais c’est notre commune et nous ne pouvons aller ailleurs. Les zones dégagées doivent être valorisées. Aujourd’hui, certains sont encore installés, malheureusement en hauteur. Les lotissements n’ont pas été approuvés, mais les gens sont installés là. Il faut les faire déguerpir et nous avons besoin d’aide pour le faire.
Raphaël TANOH