Marchands ambulants de médicamen ts : Marché florissant

tout comme la vente de médicaments par terre, la vente dans les cars est un danger de santé publique.

Ce sont de véritables « marketeurs de la santé », qui prennent d’assaut chaque jour les véhicules de transport en commun (gbaka, bus de la SOTRA, cars), pour vanter les mérites de leurs produits médicinaux devant les passagers, parfois agacés par la présence récurrente de ces « pharmaciens » particuliers, qui proposent de quoi soulager les bobos de santé de tous. Du simple déparasitant au traitement de pathologies sensibles, comme le diabète, en passant par les immanquables solutions pour les « pannes sexuelles », tout y passe. Et ces marchands ne manquent pas d’imagination pour écouler leurs « potions magiques ».

Contre toutes les règles En Côte d’Ivoire, la vente de produits médicaux est soumise à une autorisation préalable des autorités sanitaires. Une exigence à laquelle se plient tous les professionnels du secteur de la santé mais à laquelle se soustraient les marchands ambulants. Ce manque d’agrément ne semble pourtant pas déranger les acteurs de ce corps de métier, qui se justifient ainsi : « certains de nos produits se trouvent aussi en pharmacie, ce qui démontre que nous ne vendons pas de produits dangereux pour les usagers. Si nous posions un problème particulier, les autorités nous auraient interpellés », explique Alexandre, vendeur ambulant de médicaments à la gare nord Sotra. Les passagers et clients, quant à eux, se laissent parfois séduire par les talents oratoires de ces commerçants. Surtout parce que « ce sont des médicaments traditionnels, conditionnés de façon un peu plus moderne. Et en plus les prix sont abordables », confie Dame Sylvie,qui reconnait avoir « toujours été satisfaite après avoir utilisé ces médicaments ». Le regard des professionnels de la santé est bien plus circonspect sur le sujet. Même s’ils condamnent cette pratique, qui se fait en toute illégalité, ils estiment « qu’il est de la responsabilité des Ivoiriens de comprendre qu’il ne faut pas jouer avec leur santé en achetant des médicaments auprès du premier venu », fulmine le Docteur Doukouré, qui reconnait la place de la médecine ancestrale dans nos sociétés mais ne saurait « encourager les usagers à s’adonner à l’automédication, qui est très dangereuse »,poursuit-il, même si le secteur de la médecine traditionnelle est de mieux en mieux encadré.

Malick SANGARÉ

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