Après avoir félicité les autorités pour les primes covid-19, plusieurs syndicats du secteur de la santé, dénoncent en ce moment certains dysfonctionnements et comptent l’exprimer sur la place publique.
« Touche pas à ma prime covid-19 ! » C’est le nouveau slogan des travailleurs du secteur de la santé. La Coordination des syndicats du secteur santé (Coordisanté) vient en effet de demander la reconduction des primes de motivation covid-19 pour le personnel de santé. Ce, jusqu’au 31 décembre 2020. Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi à Yopougon, Boko Kouao, le porte-parole de la Coordisanté a exigé que le paiement se fasse selon la grille des montants en vigueur. «Nous demandons aussi le paiement effectif de la prime covid-19 avec rappel des mois d’arriérés, à tous les personnels soignants affectés en 2019 et en 2020, ainsi qu’à tous les agents contractuels de la santé ; le paiement intégral de la prime spéciale dévolue aux personnels soignant des centres de prise en charge covid, convenue avec les partenaires », a énuméré Boko Kouao. À cela, le porte-parole de la Coordisanté ajoute, la signature « avant la fin de l’année », du projet de décret portant revalorisation de l’indemnité de risque sanitaire, en vue de prendre le relais de la prime covid à partir du 1er janvier 2020 ; la signature « avant la fin de l’année », du projet de décret instituant la prime trimestrielle d’incitation, en vue de contribuer efficacement à l’application de la loi portant réforme hospitalière ; la mise en place d’un comité de suivi du programme de la prime de motivation covid-19, avec la pleine participation des syndicats de la santé. La raison de ces exigences, d’après Boko Kouao, c’est la résurgence des cas de contamination de la pandémie dans le monde entier. « Considérant l’implication active de toutes les catégories des personnels de santé à tous les niveaux de la riposte sanitaire, à savoir, le contrôle sanitaire des postes avancés, le prélèvement dans les centre de quarantaine, le diagnostic biologique dans les laboratoires d’analyse médicale et le traitement des malades de covid dans es centre de prise en charge. Considérant le lourd tribut payé par le personnel soignants de Côte d’Ivoire… », a justifié la Coordisanté. Si leurs exigences ne sont pas suivies, la Coordisanté prévoir une assemblée générale pour voir la posture à adopter.
Raphaël TANOH