La Coalition des enseignants du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), était au bois sacré ce jeudi. Au cours d’une conférence de presse animée à son siège à Yopougon, Ako Nomel le porte-parole du syndicat, a dénoncé la méthode utilisée par le gouvernement pour réprimer la dernière grève initiée par les enseignants pour réclamer entre autres, la revalorisation de l’indemnité de logement, la suppression des cours le mercredi. « 300 enseignants ont été suspendus. Dans le même temps, 19 syndicats de d’autres ministères ont observé un arrêt de travail de deux semaines sans connaître des suspensions. Est-ce à dire que la grève est interdite au ministère de l’Education nationale ? », s’est interrogée le secrétaire général de la Cosefci. « Faut-il encore le rappeler, une fois de plus, que ces actes sont des violations gravissimes de la constitution, du code du travail, du statut général de la Fonction Publique et des conventions 87 et 98 relatives à la liberté syndicale », a ajouté le conférencier. Une action illégale, au dire de la Cosefci, qui démontre la volonté de leur tutelle d’aller au bras de fer plutôt que de tenter de négocier. Ako Nomel et ses camarades ont donc appelés les autorités Ivoiriennes à régulariser cette situation au plus vite. « La Cosefci appelle le gouvernement à reverser ici et maintenant, les salaires des enseignants suspendus de mai 2019 et de janvier 2020 conformément à l’article 8 de la loi 92 -571 du 11 septembre 1992. La COSEFCI appelle tous les enseignants de Côte d’Ivoire à se tenir prêts à exécuter avec honneur et dignité tous les mots d’ordre clairs dans les jours à venir. La Cosefci remercie toutes les organisations sœurs qui ont donné de la voix pour la soutenir dans cette épreuve et se tient disposé à un front commun pour sauver la liberté syndicale en Côte d’Ivoire », a terminé Ako Nomel. Avant d’annoncer dans les jours à vernir une journée de protestation.
Raphaël TANOH