Grandes écoles : le SESSUP dénonce la formation au rabais

Les étudiants en quête du Brevet de technicien supérieur (BTS) sont formés au rabais  dans de nombreux établissements. C’est du moins le diagnostic établi par le Syndicat des enseignants solidaires du supérieur privé de Côte d'Ivoire (SESSUP).

 

« En 1993, alors que le Président de la République était Premier ministre, il a initié et développé harmonieusement la formation BTS en Côte d'Ivoire. Des maquettes pédagogiques à respecter par les établissements privés ont été conçues, avec des volumes horaires de formation continue à respecter strictement suivant des normes usuelles pratiquées dans les pays développés. Pour ces volumes horaires, les frais d'écolage à payer par l'État aux établissements privés ont été fixés en conséquence par filière BTS »,  a fait savoir Guy Koné, le secrétaire général du SESSUP, dans une déclaration dont nous avons reçu copie.

 

Selon le SESSUP, ces volumes horaires ne sont malheureusement plus respectés dans plusieurs grandes écoles. «Aujourd'hui, dans des établissements tels que le Groupe AIST, un etudiant en BTS fait 60 heures de cours par an en fiscalité pour présenter le BTS, avec que 120 h de cours au lieu de 174 heures requis par la marquette pédagogique officielle. Il manque à cet étudiant 56 heures de cours pour être prêts pour le BTS suivant strictement le programme et la maquette pédagogique officielle.. Et c'est ainsi dans presque toutes les matières des filières. La formation BTS a toujours été une formation continue et ne saurait être une formation universitaire modulaire. La seule chose qui motive ces pratiques néfastes de la part des fondateurs  est le gain. Car, l’Etat continue de leur reverser les subventions de ses orientés, conformément aux anciennes maquettes pédagogiques », a regretté M. Koné. Ce sont les mêmes motivations, dit-il, qui ont entraîné des arriérés de salaires dans plusieurs établissements. « Les enseignants ne sont pas payés. Et au groupe AIST, qui donne le mauvais exemple, 10 enseignants traînent des arriérés », a ajouté le secrétaire général du SESSUP, qui appelle le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à mettre de l’ordre dans ces établissements qui ont trahi sa confiance. S’il le faut, le SESSUP souhaite le retrait des agréments.

Contacté, Dr Juvénal Kouakou, directeur académique du Groupe AIST dénonce une volonté du SESSUP de ternir l’image de son établissement. « Il est vrai que nous devons de l’argent à 10 enseignants, mais le groupe AIST paye 200 millions FCFA comme masse salariale, chaque année. Ce ne sont pas les arriérés de salaire de 10 enseignants que nous n’allons pas payer », a expliqué Dr Juvénal Kouakou. Concernant la question des volumes horaires, selon lui, cette question relève purement de l’Etat.

Jonathan Largaton

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