Difficile sera l’unité d’action au sein de l’opposition. Si elle avait affiché sa volonté de se mettre ensemble contre la candidature du Président de le République Alassane Ouattara, l’union a éclaté au lendemain de l’élection du 31 octobre et surtout dans la volonté d’une partie de l’opposition de participer aux élections législatives. Sept partis d’opposition dont le Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) qui n’ont pas été associés au dialogue politique montent de plus en plus au créneau pour exprimer leur mécontentement. Selon ces partis, l’opposition devrait, comme à la présidentielle boycotter les élections législatives du 6 mars. De sources proches du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) l’on laisse entendre qu’il y’a un malaise profond désormais entre Guillaume Soro et Henri Konan Bédié. Guillaume Soro qui a pris ses distances avec son «père » Henri Konan Bédié soupçonne ce dernier de l’avoir abandonné « dès que les premières difficultés de l’opposition sont apparues. » De plus en plus isolé dans le débat politique ivoirien, Guillaume Soro se fait plus discret mais estime que toute l’opposition devrait s’engager dans une ligne dure sans dialogue avec l’administration Ouattara. Mais que ce soit au sein du PDCI ou des deux tendances du FPI, l’on estime qu’après le bras de fer d’avant l’élection présidentielle, il faut passer à l’étape du dialogue pour donner plus de chance à la paix et à la réconciliation. Les agendas, depuis, sont différents.
Yvan Afdal