Les juges de la cour pénale internationale ont pris, cet après-midi sur le coup de 17h30 (heure des Pays Bas) des congés sans avoir délibérer sur l’affaire « demande de liberté provisoire pour Laurent Gbagbo. Après trois semaines de congés, ils reprendront le service le 7 janvier 2019. Selon une source de la CPI, la décision pour une liberté provisoire devrait être prise si un pays d’accueil se montrait volontaire. Cette même source précise que les Pays Bas, la Belgique et l’Italie n’ont donné de suite favorable à cette requête
Après avoir convoqué une audience le 13 décembre sur la question et après les débats ouverts au grand public, une décision était attendue ce jour 14 décembre à 10h 30 (GMT). Cette décision devrait être connue des différentes parties (défenses, avocats des victimes et bureau du procureur) par mail en début d’après-midi.
La rumeur de la libération de Laurent Gbagbo avait fait le tour des réseaux sociaux en début d’après-midi de ce vendredi 14 décembre, occasionnant des scènes de joie des partisans de Laurent Gbagbo dans des rues de la capitale Abidjanaise notamment dans la commune de Yopougon, fief du Front populaire ivoirien (FPI).
Pour rappel, le 13 décembre, le procureur Eric MacDonald s’eétait opposé à la mise en liberté provisoire des prévenus, s’appuyant sur « leur grande capacité de mobilisation » et indiquait qu’il ferait appel de la décision si les juges tranchaient pour une liberté provisoire. Il avait par la suite émis plusieurs conditions notamment que les accusés, en cas de libération, remettent leur passeport au greffe et portent un bracelet électronique, mais aussi qu’ils paient une caution dont le montant serait fixé par la chambre. Il s’agirait d’une somme qu’ils pourraient perdre si les conditions de liberté provisoire n’étaient pas respectées et enfin que ces derniers devraient s’abstenir de tout contact direct ou indirect avec les témoins.
Pour maître Emmanuel Alti, l’avocat de la défense, « c’est au procureur de prouver que la détention de Laurent Gbagbo est nécessaire ». Étant présumé innocent, sa détention, explique-t-il, ne peut être qu’une mesure exceptionnelle.
Ouakaltio OUATTARA