Le lundi 27 janvier 2020, le Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (GPATE) a été reçu en audience par la Commission électorale indépendante (CEI). Son Président, Abraham Denis Yaurobat, nous explique sa démarche.
Dans quel cadre s’inscrit votre démarche auprès de la CEI ?
Le Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (GPATE), coalition de la société civile ivoirienne engagée dans l’amélioration du cadre légal de la gouvernance électorale, a tenu à assurer la commission électorale qu’il était plateforme d’organisations de la société civile travaillant plus spécifiquement dans les secteurs des droits de l’Homme et de la gouvernance électorale. Déclaré en 2018, il est composé de huit ONG qui œuvrent pour la paix et le respect des droits humains.
Et vous avez tenu à lever certaines équivoques…
Notre groupe, comme son nom l’indique, est engagé pour la transparence électorale, à travers le plaidoyer, le monitoring et l’observation de chaque étape du processus électoral.
Sur les équivoques, le GPATE s'est donné pour objectif d'œuvrer par le plaidoyer, la concertation, le consensus et le contrôle citoyen de l’action publique, à la transformation progressive de la société ivoirienne, à travers l’amélioration de la gouvernance électorale, qui n’a que trop endeuillé le pays. C’est au nom de ces valeurs que le GPATE a fait des propositions objectives, allant dans le sens de l’exécution de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples du 18 novembre 2016. C'est toujours au nom de ces principes que le GPATE a insisté sur la poursuite du dialogue pour un meilleur organe électoral. Concernant nos attentes, le GPATE se réjouit de la sollicitude de la commission centrale et de sa disponibilité à accorder un plus grand espace de collaboration aux organisations de la société civile, dont le GPATE.
Trouvez-vous une oreille favorable à votre plaidoyer ?
Le GPATE note que la CEI n'est pas opposée aux changements qui lui permettront de mener à bien ses missions. Aussi, le GPATE plaide-t-il auprès du Président de la République, garant de la bonne marche des institutions, pour engager courageusement les réformes qui pourraient permettre à la commission de jouir de la confiance populaire, indispensable à l'exercice serein de sa mission de conduite du processus électoral de 2020, en mettant surtout un accent particulier sur l’indépendance financière et administrative et la recomposition des commissions locales, qui continuent de renvoyer l'image au monde entier d'un organe fortement déséquilibré en faveur de la coalition au pouvoir.
Le GPATE est convaincu que cet ultime effort, qui est encore possible, contribuera à créer les conditions d'une élection apaisée en 2020.