FPI : Le temps des bons offices

Pascal Affi Nguessan et Aboudramane Sangaré sauront-ils faire fi de leurs divergences?

Après plus de deux ans de défiance, les deux clans du Front populaire ivoirien, qui se sont neutralisés, tentent des rapprochements. Des cadres ayant décidé de jouer les intermédiaires afin de nouer le dialogue entre les frères ennemis.

Il y a environ trois ans que Pascal Affi Nguessan et Aboudramane Sangaré ne se sont pas adressé la parole, ou ne dialoguent que par voie de presse. Une situation qui a contribué à casser le Front populaire ivoirien (FPI), déjà fragilisé par la perte du pouvoir et l’arrestation de son leader, Laurent Gbagbo. Freiné dans son élan d’organiser un congrès avant la fin 2017, Pascal Affi Nguessan ne rate plus aucune occasion de tendre la main au camp Sangaré.
Bons offices Chaque camp joue sa survie et attend le moment opportun pour prendre le dessus sur l’autre. 2020 approche. Chacun annonce sa participation à l’élection présidentielle, sachant bien qu’il ne peut jouer cette carte seul. Même si des alliances semblent possibles, les sympathisants et militants du FPI sont convaincus qu’il faut un parti réconcilié avant de faire appel à des forces extérieures. Les missions de bons offices se multiplient. Le 15 octobre en début de soirée, Pascal Affi N’guessan a reçu à son domicile, à Angré, Abou Cissé, un proche de Laurent Gbagbo, qui, dès les premières heures du bicéphalisme à la tête du FPI, avait pris fait et cause pour Aboudramane Sangaré. « Depuis un certain temps, des initiatives sont prises par de hautes personnalités de notre courant politique afin de rapprocher les deux bords. D’autres rencontres devraient se tenir avant la fin de l’année »,  révèle un proche d’Affi Nguessan. « Une rencontre entre Affi  Nguessan  et Aboudramane Sangaré est désormais possible. C’est le souhait de Laurent Gbagbo et les proches des deux hommes y travaillent », ajoute cette source. Rien n’a filtré de cette rencontre, qui aura duré un peu plus de deux heures. Elle intervient trois mois après celle de l’ex ambassadeur Emmanuel Auguste Ackah, qui était parvenu à convaincre Affi Nguessan de suspendre l’organisation du congrès. Mais les lignes n’avaient pas pour autant bougé entre lui et Aboudramane Sangaré. Kéléfohoua Soro, qui avait ouvert la voie au « congrès de Mama » pour le camp Sangaré,  actant le bicéphalisme à la tête du parti, semble lui aussi de plus en plus disposé à une réconciliation, même s’il ne pèse pas grand chose, confient des sources.
Ouakaltio Ouattara

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