En poste depuis 2011, la direction intérimaire du Rassemblement des républicains (RDR) s’attelle à organiser un congrès pour cette année 2017. Neuf ans après celui de 2008.
Président de la République depuis 2011, Alassane Ouattara, même s’il ne prend pas part, officiellement, aux réunions de son parti, n’en garde pas moins la légitimité de président. En effet, désigné à la présidence du parti depuis le dernier congrès en 2008, il n’a pas été remplacé depuis son élection en 2010. En maintes occasions, il avait d’ailleurs exprimé son désaccord avec la disposition de l’ancienne constitution, lui interdisant de cumuler les deux postes. Les textes fondateurs de la 3è République lui donnent désormais cette possibilité. Et il pourrait en jouir après le congrès qui, selon des indiscrétions, s’annoncerait pour le mois de juin ou de juillet prochain.
Ouattara, le retour ? L’obstacle constitutionnel levé, le secrétaire général adjoint, chargé de l’administration, de l’organisation et du patrimoine, Gilbert Kafana Koné, indiquait en filigrane, le 9 février dernier, que le RDR pourrait désormais organiser son congrès. « Un retour, bien sûr, du président Ouattara à la tête du parti. Puisqu’aujourd’hui, rien ne l’empêche d’être président du parti. Et ce n’est pas demain que nous allons nous séparer de lui », indiquait-il dans une interview accordée à un quotidien proche du parti. Une situation qui devrait, selon des militants de la rue Lepic (ndlr : siège du RDR), « ramener l’ordre et la discipline au sein du parti. »
Chaises musicales ? Au siège du parti à la case, d’autres noms circulent déjà sur la nouvelle composition de la direction. Ainsi, le poste de secrétaire général devrait échoir au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, même si Amadou Soumahoro, secrétaire général intérimaire, et Ibrahim Bacongo Cissé restent en embuscade, ce dernier ne cachant pas à ses proches son rêve d’occuper ce fauteuil. Dans la foulée, on annonce également la possibilité d’ouverture aux cadres des Forces nouvelles (FN) de l’ex-rébellion. En 2011, ils avaient décidé de ne pas créer de parti pour rejoindre le RDR, dans la mesure où plusieurs d’entre eux y militaient déjà. Pour l’heure, seul Sidiki Konaté a intégré la direction actuelle, en tant que secrétaire général adjoint. Mais les langues se délient peu au sein de la case quand il s’agit d’évoquer la place qui pourrait être celle du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. « Le président du parti tranchera, car ce sera à lui de nommer les autres », laisse-t-on entendre.
Ouakaltio Ouattara