Axe Abidjan-Ouaga : À l'assaut de la citadelle terroriste

Les présidents Alassane ouattara et Roch Christian Kabore ́ont préféré mettre l’accent sur les points d’accord.

Réunis à Ouagadougou les 17 et 18 juillet, les chefs d’États de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont décidé de s’unir dans la lutte contre le terrorisme. Un accord qui ne vide pas pour autant certains sujets sensibles entre les deux pays.

L’heure était aux retrouvailles et à la bonne ambiance à Ouagadougou, qui a accueilli lundi 17 juillet un Conseil des ministres conjoint entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, dans le cadre de la sixième rencontre du Traité d’amitié et de coopération (TAC). Avec onze accords signés, les questions de sécurité et de terrorisme figurent en bonne place, même si d’autres dossiers restent toujours en suspens.

 

Antiterrorisme Les deux pays ont mis en exergue leurs liens historiques mais aussi l'importance de mutualiser les efforts en matière sécuritaire. Ainsi, face à la menace terroriste (les deux pays en ont été déjà victimes), les Présidents Alassane Ouattara et Roch Christian Kaboré ont décidé de fédérer leurs moyens en renforçant le partage des renseignements, ce qui aura permis de mettre la main sur plusieurs individus impliqués dans les attentats tant en Côte d’ Ivoire qu’au Burkina Faso. En matière de renforcement de défense et de sécurité, le sixième TAC a vu la signature « d’un mémorandum d’entente sur la coopération entre les services de sécurité et de renseignement des deux pays, ainsi que des accords de jumelage entre les écoles militaires », lit-on dans le communiqué final ayant sanctionné ces travaux.

 

Dossiers brûlants Si le communiqué a noté « une qualité exceptionnelle des liens d’amitié et de coopération unissant les deux pays », on ne peut occulter le fait qu’entre ces deux États, il existe encore des dossiers qui fâchent, que « chacun prend soin de ne pas évoquer dans ce genre de circonstances », rappelle un diplomate ivoirien membre de la délégation de son pays. Il s’agit, entre autres, de l’affaire encore pendante des écoutes téléphoniques qui impliqueraient le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et la présence sur le sol ivoirien de l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, toujours réclamé par la justice de son pays, même si Abidjan a clairement indiqué qu’elle ne devrait pas l’extrader, après lui avoir accordé la nationalité ivoirienne. Si ces deux questions sont gérées au plus haut sommet, elles ne sont pas pour autant définitivement closes. « Diplomatiquement les choses avancent. Mais il va falloir laisser le temps faire son effet pour que les choses s’apaisent définitivement », reconnaît ce diplomate, d’où « la création d’un cadre de concertation au niveau des chefs de gouvernement sur certaines décisions », pense-t-il. Au chapitre des sujets qui fâchent, figure également l’épineuse question de la réinstallation des paysans burkinabés sortis de la forêt du mont Peko, après que ces derniers y aient cultivé de vastes champs de cacao.

 

Ouakaltio OUATTARA

 

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