L'opposant de l'intérieur

Bertin Kouadio Konan

Candidat contre Bédié lors du 12ème congrès du PDCI, et à la présidentielle d’octobre 2015, Bertin Kouadio Konan, bien qu’élu député sous la bannière du RHDP, est toujours opposé au projet de cette coalition, y compris celui de nouvelle constitution.

Bertin Kouadio Konan, plus connu sous l’appellation KKB, aura été de tous les combats politiques de ces 15 dernières années. En 2001, il est à 33 ans, avec Laurent Dona Fologo, l’un des principaux artisans du retour d’exil du président Henri Konan Bédié, puis de la réélection de ce dernier à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI_RDA), lors du 11ème congrès, en avril 2002. KKB est alors président national de la jeunesse du parti, et réélu à ce poste en mai 2003.

Jeunesse bouillonnante
Titulaire d’une maîtrise de lettres en allemand, cet ex-conseiller technique à la mairie de Treichville et au ministère des Infrastructures économiques, fait partie de ceux qui ont porté le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à ces débuts. Avec Karamoko Yayoro, du Rassemblement des jeunes républicains (RJR) et Yao Séraphin de l’Union démocratique du peuple de Côte d’Ivoire (UDPCI), il a tenu la jeunesse RHDP en haleine de 2004 à 2010. Au point de se faire bastonner par des militants du Front populaire ivoirien (FPI) en mai 2010. Bien avant, KKB avait créé la CERAC (Cellule de Réflexion et d’Actions Concrètes) en 1994, pour défendre les intérêts du PDCI-RDA et encadrer les étudiants qui ne se reconnaissaient pas en la FESCI.

Perturbateur à souhait
À 48 ans, ce natif de Lakota refuse de s’aligner sur les grandes décisions de son parti, bien qu’élu en 2011 sous sa bannière. Son opposition éclate après « l’appel de Daoukro ». Pour lui, Bédié venait de « tuer le PDCI-RDA, l’œuvre chère au président Houphouët». Alors qu’il est suspecté de travailler pour des personnes dans l’ombre, comme Charles Konan Banny et Amara Essy, il drible tous les pronostics et se présente contre Bédié lors du 12ème congrès. Malgré le soutien de seulement 3,7 % des militants, l’homme décide de se présenter à l’élection présidentielle. Il obtient quasiment le même score, mais n’en démord pas. Membre de la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI), vice-président du groupe parlementaire PDCI-RDA, il vote « oui » à la révision constitutionnelle le 20 juillet, avant de s’y opposer par une déclaration le 23 août. Un reniement qui a conduit Mamadou Touré, conseiller du président de la République en charge de la jeunesse, à le ranger dans la classe des « politiciens plaisantins ».

Ouakaltio OUATTARA

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