Annoncée vendredi dernier par le député Alain Lobognon, proche de Guillaume Soro, la « coalition pour la réconciliation », qui revendique 30 députés, n’a pas encore dévoilé la liste de ces derniers. Selon quelques indiscrétions, cette coalition comprendrait des députés proches du président de l’Assemblée nationale, tels que Siriki Konaté (son conseil
ler), Kanigui Soro (un proche depuis la lutte syndicale universitaire) et Célestine Trazéré Olibé (vice-présidente du parlement), tous des élus du Rassemblement des républicains (RDR), un parti avec lequel Guillaume Soro et ses fidèles lieutenants entretiennent des relations difficiles. Des élus d’autres partis sont-ils concernés par cette coalition ? Difficile d’en dire plus. Mais pour
un cadre du RDR, la non publication de cette liste peut traduire deux réalités. « Soit cette coalition n’a pas 30 membres, soit les autres qui se cachent sont peu courageux », pense-t-il, avant de préciser que pour une cause pareille, le fait de ne pas rendre public la liste des membres « jette de la suspicion sur les intentions des initiateurs». Interrogé, une voix du Parti démocra
tique de Côte d’Ivoire (PDCI), tout en se gardant de porter un jugement sur ce mouvement politique, soutient qu’aucun élu de son parti n’y figure. Même son de cloche au niveau de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), troisième force politique du parlement. Mais selon les initiateurs de cette coalition, des consultations seraient en cours afin de rallier le maximum de parlementaires.
Ouakaltio OUATTARA