La FESCI, l’antichambre d’une carrière politique

Martial Ahipeau, Gulluame Soro, Charles Blé Goudé et aujourd’hui Serge Koffi. La Fesci semble se présenter comme un laboratoire politique.

En annonçant la présentation officielle samedi 25 mars de son mouvement citoyen dénommé Alliance de l’Ivoirien Nouveau (ADN), après avoir créé au début des années 2000 la Coalition nationale pour la résistance en Côte d’Ivoire (Conareci) et appartenu à l’Union des nouvelles générations (UNG), Serge Koffi vient ainsi prolonger un choix de carrière presque commun à tous ses prédécesseurs à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et surtout confirmer que le principal syndicat estudiantin ivoirien demeure l’antichambre d’une carrière politique.

Avant lui, Martial Ahipeaud, Premier secrétaire général de l’histoire de la FESCI, a rejoint en octobre 2021 les rangs du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), la “maison de (son) père’’ après avoir été membre de la direction de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et nourri un temps des ambitions présidentielles avec son Union pour le développement et les libertés (UDL),

Après son passage à la tête de la FESCI, Eugène Djué a, quant à lui, assuré pendant longtemps la représentation du Front populaire ivoirien (FPI) en France avant de revenir en Côte d’Ivoire, créer “l’Alliance pour le sursaut national’’ après de le déclenchement de la rébellion en Côte d’Ivoire en 2002. Membre de la direction du FPI de Pascal Affi N’guessan dont il a pris ses distances, il est aujourd’hui conseiller technique du ministre de la Réconciliation nationale Bertin Kouadio Konan dit KKB

Blé Guirao a été longtemps président de la jeunesse de l’UDPCI avant d’en être le secrétaire général. Il est depuis quelques jours vice-président du conseil économique et social.

Guillaume Soro a été pendant longtemps membre de la direction du Rassemblement des républicains (RDR) avant de refuser d’intégrer le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

En 2019, Charles Blé Goudé fonde un parti politique, dénommé le Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP). Il en est élu président lors du premier congrès en août 2019.

Jean Yves Dibopieu n’a pas échappé à la règle ou au destin en créant d’abord un mouvement “solidarité ouest africaine’’ (SOAF) puis un parti politique Intégrité et Conscience Nationale (ICON) avec lequel il avait envisagé de se présenter à la présidentielle de 2020 avant de renoncer.  Parmi tous les anciens secrétaires généraux de la FESCI, Seuls Mian Augustin et Assi Fulgence restent pour l’heure en dehors de la sphère politique

 

Serge Alain KOFFI

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