Seul parti à avoir aligné 255 candidats pour les 255 sièges, le RHDP au pouvoir depuis 2011 souhaite maintenir la majorité au sein du parlement. Mais ce n’est pas donné d’avance.
Combien de députés comptera le Rassemblement des houphouetistes pour la paix et la démocratie (RHDP) au soir du 6 mars ? Telle est la question qui brûle les lèvres au sein de ce parti. Avec 150 sièges pour la législature sortante, le parti au pouvoir souhaite, à tout le moins, maintenir cette majorité pour la législature 2021- 2025.
Tous à la ligne de départ Pour la première depuis 1990, tous les partis politiques significatifs de l’espace politique ivoirien s’affronteront à des élections législatives. En 2011, seul maître du parlement, le RHDP avait une mainmise totale sur le parlement. Les choses ont commencé à bouger en 2016 après le refus des autres partis de l’alliance des houphouetistes à se maintenir dans l’alliance. Malgré cette explosion de l’alliance au pouvoir, le RHDP a conservé dans ses rangs la majorité des élus. Les élections législatives du 6 mars sont un véritable test pour chacun des partis significatifs. Tout en allant avec un avantage d’environ 50 sièges du fait que l’opposition n’a pu présenter de candidats sur l’ensemble du territoire, le RHDP se dit pouvoir consolider son avance. « Nous sommes la principale force politique du pays, en plus de nos bastions traditionnels, nous irons battre l’opposition dans d’autres circonscriptions afin de démontrer une fois de plus que nous sommes les plus nombreux » prévient un membre de la direction exécutive du RHDP. La tâche ne s’annonce pas aisée pour les circonscriptions comme Yopougon avec six sièges et la zone du centre du pays traditionnellement rattachée au PDCI. Il en est de même pour le grand ouest. Même s’il reste majoritaire dans les grandes villes du pays, le ventre mou du RHDP reste les sous-préfectures de ces zones. « Ce n’est pas toujours vrai. Les élections législatives de cette année donneront une nouvelle carte électorale » prévient Innocent Gnelbin, sociologue, observateur de la classe politique. Ce dernier prévient également qu’au finish « c’est le nombre de sièges que comptera chaque parti qui déterminera la majorité. Et à ce jeu, il faudra suivre de près le choix des indépendants élus » prévient ce dernier. Pour ces élections la CEI a enregistré un peu plus de 700 candidatures indépendantes.
Yvan Afdal
JDF TV
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