Exploitant une information sur la présence d'individus suspects dans un village à 7 km de Daloa, la gendarmerie y fait une descente et arrête douze personnes. Selon une source proche de l'enquête, il s’agit d’ex combattants. Ces derniers ont combattu aux côtés des Forces de défense et de sécurité en 2010 et 2011. Sur place, plusieurs téléphones ont été saisis de même que des indices pouvant guider les enquêteurs pour la suite. Mais notre source reste formelle. L’alerte lancée contre les attaques de brigade de gendarmerie, de commissariat et autres camps militaires, reste d’actualité. « Nous pensons qu’il y a plus grand coup qui se prépare. L’armée ivoirienne a déjà fait face à ce genre d’attaque en 2012 et récemment en 2017 » confie-t-il. « L’alerte a évolué. Ce n’est plus seulement 5 villes qui sont concernées mais l’ensemble du pays » confie une source policière. Au premier plan des enquêtes, la gendarmerie multiplie les efforts sur le terrain afin de débusquer d’autres « combattants qui sont sûrement retournés dans leur cachette » poursuit notre source. Selon les premiers éléments, en plus de combattants libériens, l’on trouve des ex miliciens ayant combattu tant à Abidjan qu’à Duekoué contre les Forces républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI) en 2011. L’armée ivoirienne est ainsi lancée sur deux fronts. La lutte contre le terrorisme et la surveillance du territoire national et des institutions nationales.
Yvann Afdal