Retour des exilés politique: On ne se bouscule pas

Une semaine après la mesure d’amnistie impliquant l’arrêt des poursuites contre certaines personnalités politique en exil, ces derniers ne se bousculent pas. Partagés entre mot d’ordre du parti, et hésitations chacun joue son calendrier.

Ils ne s’attendaient pas à rentrer au pays de sitôt et certains avaient l’œil rivé sur un retour après 2020.  L’euphorie de la première semaine passée, les choses se gèrent presqu’au cas par cas. S’il est vrai que plus rien ne s’oppose à leur retour, la plupart des anonymes attendent encore un geste du gouvernement afin d’organiser un retour d’ensemble pour ceux qui y sont encore. Selon les chiffres du Service d’aide aux réfugiés et apatrides (SAARA), sur un peu plus de 300 000 réfugiés que l’on comptait en 2011, à la fin 2017, il en restait autour de 20 000 principalement au Ghana et au Libéria.

Retour sécurisé  Pour les quelques personnalités politiques encore en exil (on en compte une trentaine), la question de la sécurité de leur retour est la première garantie à obtenir. De sources proches du cabinet du ministère en charge de la solidarité et de celui de l’intérieur, certains de ces derniers ont dépêché des émissaires afin « d’avoir des garanties de sécurité pour leur retour. » Une inquiétude qui reste encore au menu des revendications du Front populaire ivoirien (FPI).  Le Congrès panafricain pour la Justice et l’égalité des peuples (COJEP) présidé par Charles Blé Goudé en prison à la Haye, en a profité pour lancer l’opération « Le retour » qui milite en faveur d'une loi d'amnistie afin de favoriser la libération des prisonniers militaires, ainsi que le retour sécurisé de tous les exilés politiques, explique Patrice Saraka l’un des proches de ce dernier. Au sein de l’Union des nouvelles générations (UNG) de Stéphane Kipré, certains leaders en exil depuis 2011, ne cachent plus leur volonté de retour mais attendent un mot d’ordre de leur président également en exil en France. « Les grands figures comme Justin Katinan Koné, Emile Guiéroulou etc, attendent le signal du parti et après eux, l’on devrait assister à un retour en masse » confie une source proche d’Aboudrahamane Sangaré. En attendant, les ex prisonniers indiquent avoir « repris la lutte là où ils l’ont laissé » et comptent sur le retour de ces derniers afin de donner plus de contenu à leur lutte. La libération ou le retour ne sera donc pas de tout repos.

Ouakaltio OUATTARA

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