Les leaders du «Front du refus » ont été brièvement interpellés, jeudi matin, avant d’être relâchés, peu avant la fin de la mi-journée. Il s’agit de Mamadou Koulibaly (Lider), Sangaré Aboudramane (dissidence Fpi), Danièle Bony-Claverie (URD), Ettien Amoikon (dissidence Fpi). Certains d’eux ont même été brutalisés, avant d’être embarqués dans des pick up et déposés dans des banlieues de la capitale Abidjanaise.La marche avait ainsi été dispersée et les quelques dizaines de manifestants priés de rentrer chez eux ou chassés à coup de gaz lacrymogène.
Le préfet d’Abidjan, Sidiki Diakité à propos de cette marche a indiqué, en début de soirée hier, que des réunions entre les organisateurs de la marche et les autorités administratives n’ont pas «permis d’aboutir à un accord sur l’itinéraire et les modalités d’organisation. ». L’itinéraire initialement choisi par les organisateurs de la marche, ainsique la durée de l’activité (de 7H à 17H), auraient « perturbé les activités sociales, administratives et économiques du District Autonome d’Abidjan » selon ce dernier.Deux jours avant, Mamadou Koulibaly avait prévenu ; « Nous n’obéiront à aucune interdiction de manifester.»
Le jeu démocratique précise pourtant que la marche est bel et bien un moyen d’expression, mais en même temps, soulignent les texte, cette activité doit se faire avec l’autorisation et l’encadrement des autorités administratives. De là à brutaliser des leaders politiques, autant dire que le pays n’a toujours pas tiré les leçons du passé.
Ouakaltio OUATTARA