Avec un deuxième livre exclusivement consacré aux Forces Spéciales ivoiriennes, l’auteur Namidja Touré, un spécialiste des questions militaires s’inscrit dans un genre littéraire peu connu sous nos cieux à savoir la « Littérature militaire ». Pourtant, une foire du livre est dédiée chaque année en France au secteur de la défense et de la sécurité, avec des écrivains du secteur, dénommée Festival International du Livre Militaire (FILM). « Chaque semaine pratiquement, un livre est publié en Europe sur les thématiques ; défense et sécurité, des livres écrits très souvent par des officiers ou même des officiers généraux. C’est une routine mais ici, on observe encore une certaine réticence.
Une nécessité Pourtant, il est bon pour nos officiers d’écrire des livres pour partager leurs expériences avec leurs camarades ou le reste de la troupe. Plus près de nous, ici, au Burkina Faso, l’ex chef de l’Etat, le colonel Paul Henri Damiba avait partagé dans un ouvrage bien condensé sa vision de la lutte contre le terrorisme et le format des armées ouest-africaines. D’autres officiers en ont fait autant », soutient-il. Pour lui, écrire un livre sur les armées africaines ne saurait réduire leurs capacités ou leur nuire. Bien au contraire, les militaires doivent avoir une bonne instruction surtout les officiers. Et aujourd’hui, avec les changements de divers types qui assujettissent tous les secteurs d’activités, il faut bien anticiper et le livre aide à cela. Il aide à la formation des militaires. Il faut donc soutenir tout projet d’écriture sur les armées africaines surtout que nos armées ne disposent pas très souvent d’archives consistantes et bien fournies. En résumé, « il faut démocratiser les questions de défense et de sécurité », c’est son point de vue sur la question. Cela se justifie par la rareté de documents ou d’archives. « Lorsque je travaillais sur le projet d’écriture de mon premier livre, j’ai été confronté au manque de sources même à l'État-major des armées où il n’existait pas d’archives sur le premier Chef militaire de notre armée. Cela m’a vraiment choqué alors il m’a fallu reconstituer la biographie du Général Thomas d’Aquin. » Soutient-il. Dans son deuxième livre qu’il consacre à l’unité d’élite des Forces Spéciales Ivoiriennes, l’auteur partage sa vision de cette unité à l’heure où les enjeux sécuritaires sont divers, puis fait également des propositions après avoir opéré un état des lieux après une dizaine d’années d’existence. Namidja Touré est un journaliste et auteur ivoirien, diplômé du Centre d’enseignement et de recherche en communication de l’université de Cocody. Spécialisé des questions de défense et de sécurité, il est également diplômé d’études stratégiques approfondies de Dakar et titulaire des certificats en terrorisme et contre-terrorisme, et en sciences politiques. Il est en outre un communicateur. C’est l’un des rares auteurs à faire des productions écrites sur ce secteur considéré à ce jour comme tabou sous nos cieux. C’est à juste titre, dans la préface qu’il a signée dans le deuxième livre, que le porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Coulibaly le qualifie d’auteur audacieux. « Forces spéciales, enjeux et perspectives et Le général Ouattara Thomas d’Aquin, l’homme qui avait une si noble idée de l’Armée » sont les deux livres à son actif. Un troisième livre devrait paraître d’ici fin 2023.
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