Ce weekend se tiendra à l’hôtel ivoire le baptême du dernier né des partis politique ivoirien. Un parti de gauche qui compte supplanter tous les autres se réclamant de cette idéologie et se positionnant comme un concurrent sérieux à la présidentielle de 2025.
Tout est fin prêt pour la naissance du « bébé » de Laurent Gbagbo. Un autre après avoir déshérité celui du Front populaire ivoirien (FPI). Ce parti qui dit déjà porté les valeurs de panafricanisme, de souveraineté et de patriotisme, au vue des membres qui le composent, phagocyte le FPI. Le grand challenge sera ainsi l’implantation et la conquête de militants pour les futures batailles. Car, à peine né, il faudra faire face aux réalités des attentes des populations.
Du neuf avec du vieux Sans grande surprise, sont conviés à ce congrès, tous les anciens membres qui se retrouvaient dans un premier temps dans « la fronde » et par la suite au sein de EDS. Il s’agit entre autres des membres de l’ancien secrétariat général, l’ancien Comité de contrôle, de l’ancien Comité politique, des anciens élus des fédérations au comité central, des anciens secrétaires généraux de fédérations etc. Après avoir battu le rappel des troupes avec le retour des derniers exilés, Laurent Gbagbo a, avec lui, les principales figures avec lesquelles il a évolué entre 1990 et 2000. C’est, on peut le dire, le « même combat » que le FPI d’alors que ce parti mènera. Et c’est en cela que Damana Pickass indique « le nouveau parti, c’est le même combat que depuis toujours sans le FPI ».
Le bal des caciques Au premier rang de ce parti, Sébastien Danon Djédjé, Assoa Adou, Katinan Koné Justin, Justin Koua et Damana Pickass. Ils ont plus ou moins une bonne connaissance de l’environnement et du contexte politique. Avec des positions le plus souvent tranchées, ils devraient constituer la colonne vertébrale de ce parti naissant. Première difficulté, ce parti aura encore pour longtemps dans ses souliers le cas Simone Gbagbo et le FPI de Pascal Affi N’Guessan. Ce parti devra également déterminer dans les mois à venir sa collaboration avec le PDCI son allié. Et si les choses sont plus ou moins bien déroulées lors des législatives dans un contexte assez flou, les élections locales pointent déjà à l’horizon pour 2023 et cela reste un véritable test pour tous les partis dans ce nouveau contexte.
Khalil Hendrix KONE