Il n’est pas candidat à sa propre succession, après deux mandats à la tête du parti qu’il a fondé en 2011, Liberté et démocratie pour la République (LIDER). Il cède son fauteuil et son successeur devrait être connu avant même la date du congrès.
Créé en novembre 2011 par Mamadou Koulibaly, en rupture de ban avec le Front populaire ivoirien (FPI), Liberté et démocratie pour la République (LIDER) organise son troisième congrès ordinaire le 11 novembre prochain. Un congrès où le président fondateur a décidé de passer le flambeau, refusant de se représenter.
Partir et rester L’annonce a aiguisé l’appétit de certains de ses compagnons, qui se sont lancé dans la course à sa succession. Mais, au soir du 30 septembre, date de clôture du dépôt des candidatures, seul le délégué national à l’implantation du parti dans la Zone 9 (Bagoué, Béré, Folon, Kabadougou, Poro et Worodougou), Lacina Karamoko, avait fait acte de candidature, selon nos sources. La commission en charge du congrès compte malgré tout rester fidèle à son calendrier et rendre publique la liste définitive des candidatures retenues le 10 octobre prochain. « En ne se présentant pas pour un troisième mandat à la tête du parti, Mamadou Koulibaly donne un exemple de démocratie » lâche Karamoko, assuré de succéder au président fondateur de LIDER. Mais des sources proches de Mamadou Koulibaly affirment que ce dernier souhaite désormais se mettre au-dessus de la mêlée. « Le Président Mamadou Koulibaly veut se mettre au-dessus du lot et contribuer à la construction du débat politique», croit savoir l’un de ses compagnons. Battu aux législatives de 2011, perdant ainsi sa place dans un Parlement qu’il avait présidé dix ans durant, Koulibaly s’était lancé dans la course à la présidentielle, avant de s’en retirer ensuite. Son parti, qui a obtenu un poste de député aux législatives dernières, poursuit son implantation et espère faire bouger les lignes d’ici à 2020. « Même en ayant cédé le fauteuil de Président, Mamadou Koulibaly reste le candidat de LIDER pour l’élection présidentielle de 2020 » tranche l’un de ses proches, joint par JDA.
Congrès sans enjeux ? Le suspens ne devrait pas durer longtemps et, en dehors d’un toilettage des textes, les militants ne devraient pas s’attendre à grand chose. La campagne interne s’ouvrant le 1er novembre prochain pour dix jours, Lacina Karamoko, qui soutient être « un fin connaisseur de l’idéologie et de la vie de LIDER », réfléchit déjà à une stratégie afin de mieux implanter le parti.
Ouakaltio OUATTARA