La cérémonie d’ouverture de la huitième conférence du sommet du traite d’amitié et de coopération entre la côte d’ivoire et le Burkina Faso a eu lieu ce 31 juillet à Ouagadougou, capital politique du Burkina Faso. Ci-dessous, l’allocution de son excellence monsieur Alassane Ouattara, président de la république de côte d’ivoire.
Excellence Monsieur le Président et cher frère,
Avant toute chose, je voudrais vous traduire toute ma gratitude pour la haute distinction de Grand-Croix de l’Ordre de l’Etalon que vous venez de me décerner. Je l’accepte avec fierté au nom du peuple ivoirien. Je voudrais donc vous exprimer, en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Ivoiriens, nos remerciements et le témoignage de notre fraternité à l’endroit du peuple burkinabè.
Excellence Monsieur le Président et cher frère,
Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Gouverneur du District de Ouagadougou,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la Presse,
Monsieur le Président et cher frère,
Le 26 juillet 2018, j’ai eu le plaisir de vous accueillir, avec votre Gouvernement au grand complet, à Yamoussoukro, dans le cadre de la septième Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération qui lie nos deux pays.
A cette occasion, nous avions eu des échanges très fructueux, dans une atmosphère empreinte de cordialité et de confiance réciproque.
Je suis heureux de constater que notre rencontre de ce jour s’ouvre dans le même esprit de fraternité et de confiance.
Elle s’inscrit assurément dans la continuité et dans notre volonté de renforcer, chaque jour davantage, notre coopération, dans l’intérêt de nos populations.
Monsieur le Président,
Lors du septième Sommet de notre Traité, nous avons eu l’occasion d’examiner plusieurs dossiers et particulièrement les chantiers prioritaires suivants :
- le projet de l’autoroute Yamoussoukro- Ouagadougou ;
- le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao ;
- l’approvisionnement du Burkina Faso en électricité à partir de la Côte d’Ivoire ;
- la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens ;
- la matérialisation de la frontière ;
- la coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.
D’importantes décisions et recommandations ont été adoptées à l’issue de cette rencontre au Sommet.
Je suis heureux de constater que certains parmi ces projets connaissent des avancées notables. Je pense en particulier à l’amélioration de la fluidité routière, aux travaux sur certains des tronçons de l’Autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, à l’opérationnalisation du Fonds d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabè, à la participation réciproque de délégations aux foires et salons organisés dans les deux pays.
Je me réjouis en outre, de la tenue, ici, à Ouagadougou, en marge des présents travaux du TAC, de la deuxième édition du Forum économique ivoiro-burkinabè, dont la première édition, organisée l’an dernier à Yamoussoukro, a été un véritable succès. Il s’agit là d’une initiative qui gagnerait à être encouragée, afin que le secteur privé, moteur de la croissance et du développement économique et social, puisse pleinement jouer sa partition dans le développement de nos pays.
Monsieur le Président,
S’il convient de saluer les progrès majeurs réalisés dans la mise en œuvre des différents projets que je viens de mentionner, nous devons toutefois déplorer la lenteur, voire le non-démarrage, de certains chantiers. Il s’agit notamment :
- du projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao ;
- de la matérialisation de la frontière ;
- du projet relatif à la gestion des ex-occupants du Mont Péko.
Comme on a coutume de le dire, « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
L’occasion nous est donnée aujourd’hui, de nous pencher sur les raisons qui n’ont pas permis à ces projets de connaitre une évolution.
Je suis convaincu que les échanges que nous aurons au cours de ces assises du TAC, nous permettront d’aller de l’avant dans la concrétisation de ces importants chantiers.
Outre ces dossiers majeurs, nous devrons également examiner d’autres sujets de préoccupation. Je pense en particulier à la lutte contre l’orpaillage clandestin, qui nécessite des efforts coordonnés, en vue de venir à bout de cette activité dévastatrice, aussi bien pour nos économies que pour l’environnement et la santé de nos populations. L’examen de cette question est d’une urgente nécessité. Je note avec satisfaction que l’ordre du jour qui nous est proposé, privilégie toutes les questions liées à la sécurité de nos Etats et à la migration, conditions préalables à la bonne exécution de nos projets communs.
Monsieur le Président et cher frère,
A l’entame de nos travaux, je voudrais me joindre à vous, pour adresser nos félicitations à Messieurs les Premiers Ministres, à Mesdames et Messieurs les Ministres, ainsi qu’à nos Experts pour la qualité des documents qui nous sont soumis et qui faciliteront nos délibérations.
Je voudrais aussi, Monsieur le Président, saisir cette opportunité pour saluer votre engagement en faveur du renforcement de la coopération entre nos deux pays.
Au moment où l’ensemble de l’Afrique se réjouit de l’entrée en vigueur, le 30 mai 2019, de l’Accord sur la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECAf), nous pouvons légitimement être fiers de l’avance prise par nos deux Etats, sur la voie de l’intégration.
Pour terminer, je voudrais réitérer ma foi en l’exemplarité de notre coopération, dont l’objectif est la satisfaction des grandes attentes de nos populations, dans un esprit de fraternité, de solidarité et de confiance mutuelle. Vive l’amitié et la coopération ivoiro-burkinabé. Vive les peuples ivoirien et burkinabè.
Je vous remercie.