Sa défaite aux dernières élections municipales lui a laissé un gout amer. En disgrâce avec son parti le Rassemblement des républicains (RDR), André Tia, a choisi de déposer ses valises chez l’ex allié, le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).
Durant les campagnes électorales il affichait fièrement son appartenance au parti présidentiel le RDR et sûr de son bilan allait très confiant à ces élections. Elu en 2013 à la tête d’une commune de Man qui avait subi de plein fouet les, affres de la crise militaro politique, André Tia avait réussi à imprimer sa marque à sa ville natale. Le pharmacien avait notamment réussi à faire passer le budget de fonctionnement de la ville de 300 millions à un peu plus d’un milliard de franc CFA et se targuait d’avoir réalisé une grande partie de ses promesses électorales « Quand nous arrivions en 2013, nous avons trouvé une mairie en lambeau avec une dette de plusieurs millions que nous épongions à hauteur de 50 à 70 millions par an. Une dette que nous n’avons pas contractée. Malgré cela, nous nous sommes dit que nous devons réaliser au moins 20 projets. Et sur les 20 projets, 15 sont effectivement achevés, 3 en cours d’achèvement et un pour lequel nous avons trouvé une partie du financement. Je veux parler du marché qui est la priorité de tous », affirmait-il. En dépit d’un bilan flatteur l’issue du scrutin lui sera défavorable. La faute aux intrigues politiques que la maire sortant é dénoncé et qui ont fini par le pousser à faire allégeance à l’ex allié devenu aujourd’hui adversaire. « Je n’ai pas compris pourquoi le RHDP n’a pas fonctionné à Man. Car en principe, c’est ensemble qu’on devait animer les meetings. Mais aussi bien le président Mabri Toikeusse que le ministre Konaté Sidiki n’ont jamais eu le temps de se tenir à mes côtés pour les meetings » a-t-il déploré. Amer avec ses anciens camarades de parti, André Tia, après des moments d’hésitations, choisit de déposer ses valises chez Henri Konan Bédié et se montre très incisif envers son ancienne formation politique. « Au RDR ce n’est pas la démocratie mais la dictature organisée » assène-t-il. L’ex maire espère désormais trouver au Parti démocratique de Côte d’Ivoire un espace où il pourra faire montre de ses qualités de dirigeant politique. « Je ne suis pas venu au Pdci pour du matériel. Il faut que ce soit vraiment clair. C’est d’abord parce qu’on a envie d’être militant, on a envie d’apporter quelque chose à la ligne démocratique, on a envie d’apporter quelque chose à son pays » ajoute-t-il pour confondre ceux qui douteraient de sa bonne foi.
Malik SANGARE