Enlisé dans les scandales, le président sud-africain, Jacob Zuma, a finalement annoncé sa démission tard dans la nuit du mercredi 14 février, cédant sous la pression de son propre parti qui menaçait de s’associer à un humiliant vote de défiance au parlement, ce jeudi 15 février 2018.
« J’ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation. Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer. J’ai toujours été un membre discipliné de l'ANC. Aussi longtemps que je vivrais, je continuerai à servir le peuple sud-africain mais aussi l'ANC, l'organisation que j'ai servi toute ma vie », a déclaré Zuma, lors d’une allocution retransmise en direct par la télévision nationale SABC, après une première intervention dans la journée au cours de laquelle il avait rejeté l’offre de démission de son parti.
Le vice-président du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa, devient alors le président de la République par intérim. Il devrait être confirmé dans les 30 jours à ce poste, conformément à la Constitution.
L’ex-président Zuma, dont le mandat expirait dans 18 mois, a été emporté par les nombreuses accusations de corruption qui ont émaillé les neuf années qu’il a passés au pouvoir.
Son parti, qui domine la vie politique du pays, l’a protégé pendant longtemps avant de lâcher, afin de se donner plus chances dans les échéances électorales à venir.
Beneris OBEI