Même si le conteste politique reste tendu dans les localités du pays ayant enregistré des tensions lors de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier et dans l’attente de la reprise effective du dialogue entre pouvoir et opposition, les regards se tournent de plus en plus vers les élections législatives et sénatoriales. Celles-ci sont prévues avant la fin du premier trimestre 2021. Au RHDP, le débat sur le processus du choix des candidats s’annonce houleux. En plus de compter de nouveaux jeunes, qui ont droit au chapitre, le parti s’est agrandi et les ambitions des uns et des autres occasionneront des chocs en début d’année prochaine. Du côté de l’opposition, le débat s’invite également à la table des différentes rencontres. Même si les débats sont animés autour de sa participation ou non, les partisans de ceux qui veulent participer à ces scrutins réfléchissent déjà en aparté sur les choix qui pourraient leur permettre d’obtenir la majorité dans l’une des deux chambres du Congrès. Les décisions en interne s’annoncent également difficiles et l’opposition souhaite pouvoir miser sur « une solidarité ». Celle-ci devrait permettre à certains candidats de se retirer au profit du parti le plus susceptible de gagner dans un département donné. Mais les choses ne s’annoncent pas aussi aisées. Certains mettent dans la balance la probabilité pour l’opposition de voler en éclat durant les cinq années à venir et de voir certains de ses élus gagner les rangs du RHDP.
Yvann AFDAL