RHDP : L’après - Ouattara se dessine

Il ne sera pas candidat à sa propre succession, mais le Président Alassane Ouattara compte bien diriger le RHDP jusqu’en 2024, date de la fin de son mandat à la tête de ce parti. Déjà, des dissensions se font jour.

La mutation au sein des grands partis ivoiriens a sonné. Les trois grands, comme on les appelle, RHDP, PDCI et FPI, doivent nécessairement devenir plus dynamiques. Après s’être opposés pendant trente ans sur la scène politique, les Présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié sont poussés vers la retraite, et cela ne se fera pas sans bruit.

Vents contraires Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), les choses sont déjà lancés. Des cadres comme Albert Mabri Toikeusse ou, à un degré moindre, Marcel Amon Tano ont déjà ouvert le chemin. Ces derniers s’opposent ouvertement au choix du candidat de leur parti et devraient prendre leurs distances avec lui après l’élection de 2020. « Je continue de me battre pour mes idées et mes convictions. Le dialogue doit primer en interne », explique Albert Mabri Toikeusse. « Il hésite en ce moment entre rester au sein du RHDP, faire cavalier seul dans l’opposition ou encore aller jouer les seconds rôles dans une autre coalition de l’opposition », confie l’un de ses proches. Un choix difficile à opérer, selon plusieurs de ses proches, car il n’avait pas été mis dans la confidence concernant le choix d’Amadou Gon Coulibaly. Quant à Marcel Amon Tano, l’un des rares membres du gouvernement à ne pas avoir de poste d’élu et l’un des fidèles du Président Alassane Ouattara depuis plus de 20 ans, il ne semble pas partager non plus la décision de désigner Amadou Gon Coulibaly. La collaboration entre les deux hommes au cabinet de la Présidence a sûrement agrandi le fossé entre eux. Des têtes fortes comme Hamed Bakaoyoko, Patrick Achi ou encore Jeannot Ahoussou ont décidé de tempérer l’atmosphère pour la cohésion au sein du groupe, mais ils observent. Le Président Alassane Ouattara, qui veut laisser « une équipe soudée » après lui, travaille déjà d’arrache-pied afin de rapprocher tous ces gros chapeaux. La tâche ne s’annonce pas aisée. Et s’il a décidé de « prendre désormais la main dans le parti », c’est justement pour le réorganiser, en espérant que sa présence soit un élément catalyseur pour éviter les dissensions entre ses héritiers putatifs.

Yvann AFDAL

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