L’alerte terrorisme est au rouge et n’a jamais été aussi vive en Afrique de l’ouest. Entre partage d’informations, de renseignements et réorganisations militaires, chacun des pays du sous-continent ouest africain se prépare comme il le peut à toute éventualité. En plus d’avoir redoublé de vigilance, la Côte d’Ivoire vient de finaliser avec la France la construction d’une Académie internationale contre le terrorisme, située dans la station de Jacqueville. Ce projet majeur, qui devrait durer douze mois, permettra à terme la formation au renseignement pour les forces d’intervention, d’interpellation et de sanction. À l’intérieur, une école à vocation régionale, un centre d’entraînement pour les unités d’intervention, avec notamment un champ de tir, ainsi qu’un centre de prospective et d’analyse de la menace terroriste qui s’étend à différents pays d’Afrique de l’Ouest. Mais, en attendant que ce projet arrive à son terme, la Côte d’Ivoire, qui avait déjà en 2015 renforcé son arsenal juridique contre les terroristes et le terrorisme, multiplie les actions de sécurisation à ses différentes frontières. Mais pas seulement. La vigilance est accrue mais discrète dans les grandes surfaces, de même qu’aux abords des plages. L’attentat de Bassam est encore dans les mémoires et certaines autorités, qui confient avoir déjoué des attaques entre 2017 et 2019, affirment que beaucoup d’efforts sont déployé afin de ne pas être surpris une seconde fois. Même, si selon certains experts, la vigilance est de mise, « l’on n’est jamais assez prudent dans cette guerre asymétrique ».
Ouakaltio Ouattara
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