À douze mois de l’élection présidentielle, le PDCI RDA a décidé de sonner la mobilisation de ses militants. Premier test le samedi 19 octobre dans la capitale politique, Yamoussoukro, où sont attendus des milliers de fidèles.
Plus de temps à perdre. Il faut sortir les muscles face à l’adversaire au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui fait montre de plus en plus d’assurance. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire a décidé d’appuyer sur l’accélérateur avec son meeting du samedi 19 octobre dans la capitale politique, Yamoussoukro. L’enjeu est grand et ne se limite pas seulement à la mobilisation. Il s’agira pour le plus ancien parti politique de Côte d’Ivoire de battre le rappel de ses troupes mais surtout de savoir sur qui compter pour le rendez-vous d’octobre 2020.
Messages forts Réputée pour être un bastion naturel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Yamoussoukro s’apprête à accueillir des milliers de militants et sympathisants de cette formation. Des piques à l’endroit du RHDP sont attendues. Mais pas question de parler du candidat du PDCI, même si les différents intervenants encenseront le Président du parti, Henri Konan Bédié. Ce dernier garde jalousement du recul afin de maintenir une certaine cohésion autour de lui. « Le PDCI en a besoin dans les temps qui courent, où les cadres sont sous pression et dans le collimateur du RHDP », explique un cadre du parti. Quoiqu’affaibli par le débauchage de nombreux cadres, élus et des militants, le PDCI est convaincu d’avoir conservé la crème, l’essentiel de ses partisans. Il ne manquera pas de faire des appels du pied au Front populaire ivoirien (FPI version Laurent Gbagbo) afin qu’il se joigne clairement à lui pour la bataille de 2020. Depuis la fin du premier meeting commun à Abidjan, chaque camp est quelque peu recroquevillé sur lui-même et ne souhaite pas servir de monture à l’autre. Encore qu’au sein de cette tendance du FPI, liée à l’agenda de la Cour pénale internationale (CPI), des courants se font de plus en plus indiscrets, mettant à mal son fonctionnement interne. Une situation qui interpelle Henri Konan Bédié, qui veut pouvoir compter sur une force « sûre, solide et déterminée » pour piocher au sein de l’alliance en cas de second tour en octobre 2020.
Ange-Stéphanie DJANGONE