Élu avec une majorité écrasante, Ferdinand Lia Gnan a succédé le dimanche 22 septembre à Navigué Konaté. Il devient le nouveau patron de la JFPI et compte être un point d’appui pour Pascal Affi N’Guessan.
Avec 1 390 voix, Ferdinand Lia Gnan a supplanté ses deux adversaires en course pour la présidence de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI). Honorat Djanwé, qui avait obtenu le soutien de deux candidats qui s’étaient retirés, est arrivé loin derrière en deuxième position, avec 242 voix, suivi de Guillaume Vavi avec 76 voix. « Qu’ils se mettent tous ensemble, je vais les battre », avait lancé Ferdinand Lia Gnan à 48 heures du vote. Il y allait confiant et certains adversaires voyaient en lui « le candidat de la direction » quand il appelait chacun à compter sur ses propres forces.
Nouvelle dynamique Ferdinand, 35 ans, veut amener une nouvelle dynamique. Ce diplômé en Lettres modernes de l’université de Cocody (2002 - 2006) est, selon ses proches, très dynamique depuis longtemps. « Nous l’avons connu ainsi depuis l’université » rappelle l’un de ses camarades de promotion. Quelque peu avare en paroles, il préfère les actions de terrain. Le secret de sa victoire est le fait d’avoir parcouru un grand nombre de sections de base de la JFPI. « Ce fut un plus pour lui. Il s’est fait connaitre de la base et cela a fait basculer la balance en sa faveur », confie son prédécesseur, Navigué Konaté. Mais, selon ses adversaires, Lia aurait bénéficié du soutien de la direction du parti. « Il était soutenu par des cadres de la direction », lance un membre d’un staff adverse qui visiblement a du mal à accepter sa défaite. Membre du Conseil municipal de Duékoué, il était depuis 2015 membre également du Bureau exécutif de la JFPI et Secrétaire national chargé des fédérations de la région du Guémon depuis 2016. Des positions qui lui ont permis d’avoir également une longueur d’avance. « On dit que je suis novice mais je réponds que je suis un surdoué. Ils disent également que je suis un mannequin et je réponds également que suis un caméléon. Je m’adapte à mon environnement », lance-t-il, hâbleur. Pour Lia, le travail commence déjà. Estimant que la classe politique ivoirienne a besoin d’être renouvelée, il est sûr de pouvoir apporter sa touche à la redynamisation de la JFPI, mais aussi dans le débat public. « Un Président de la JFPI n’a pas de programme. Il œuvre à mettre en place celui de la direction du parti. Je souhaite à mon tour être jugé à la tâche », prévient-il.