CEI : déjà sous pression

À peine élu, les membres de la commission électorale sont déjà face à la réalité qui les attend. L’élection présidentielle, c’est dans douze mois et la commission doit sortir le grand jeu.

Chaque jour qui passe est un jour de plus pour maintenir la pression sur les quinze nouveaux membres de la Commission électorale indépendante (CEI).  Presque qu’au pas de course les nouveaux chantiers se dressent devant son nouveau président, le magistrat Ibrahime Kuibiert Coulibaly. Le concerné jugé méticuleux, hérite d’un lourd fardeau et a entre ses mains une partie de la stabilité et de la paix du pays.

 

Gagner la confiance  Le premier défi auquel cette commission est confrontée est de gagner la confiance de l’ensemble des ivoiriens. Ce n’est pas chose gagnée de l’avance. Sa composition a fait et continue de faire objet de contestation chez une partie de l’opposition. Les premiers pas de la CEI dans la révision du code électoral et celle de la liste électorale sont ainsi attendus. « Un faux pas de cette commission apportera de l’eau au moulin de ceux qui la récusent. Il est certain que le débat autour de sa légitimité la suivra jusqu’à l’élection présidentielle de 2020 »  explique un observateur de la vie politique ivoirienne. Du côté de l’opposition, l’on reste convaincu que les débats seront à nouveau ouverts sur la composition de la CEI afin de faire de la place à certains de ses représentants. « Ce n’est pas forcement la composition actuelle qui pose problème, mais l’absence d’un parti comme le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), un autre poids de la politique ivoirienne qui n’est pas acceptable » souffle un cadre de ce parti. Selon ce dernier, ce parti ne peut avoir confiance à l’arbitrage d’une commission dans laquelle, il n’a « aucune visibilité. »  Les espoirs de l’opposition se fondent, à date, sur l’attente de la décision de la cour africaine des droits de l’homme et des libertés. Saisie à nouveau, celle-ci, selon certaines sources proches du dossier, devra émettre son avis avant la fin 2019. Une attente quelque peu biaisé par le fait que les auteurs de la première saisine siègent dans la CEI actuelle et « cela pourrait peser lourdement dans la décision de la cour » avoue un cadre de l’opposition pour qui, il faut trouver « d’autres voies démocratiques » afin de contraindre le gouvernement d’ouvrir de nouvelles discussions.

Ouakaltio OUATTARA

 

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