Tard, dans la nuit de jeudi à vendredi 14 avril, la cour d’assises du Tribunal de Yopougon a rendu son verdict dans l’"Affaire des disparus du Novotel" en avril 2011. Déjà condamné en 2013 et en 2015, respectivement à 15 et 20 ans de prison, l’ex-général Bruno Dogbo Blé, Commandant de la Garde républicaine au moment des faits,a écopé de 18 ans de prison ferme. Ses deux adjoints, les colonels Jean Aby et Léopold Okou Mody ont également écopé de la même peine. Alors qu’ils étaient poursuivis pour enlèvement, séquestration et assassinat, ils l’ont, finalement été pour meurtre, la cour ayant requalifié les faits d’assassinat.
Le Commissaire Osée Loguey, lui, a écopé de 20 ans de prison pour son rôle dans l’enlèvement et le meurtre de l’une des victimes. Les prévenus Henri Guehi Bleka, dit "le Rougeau", et Yoro Tapeko ont respectivement écopé des peines de 10 ans et 6 ans de prison. En dehors des six membres de ce commando, quatre autres accusés ont été acquittés.
Pour rappel, en avril 2011, un commando venu de la présidence, alors que la zone du Plateau, quartier des affaires, était aux mains des partisans de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, avait fait irruption à l’hôtel Novotel d’Abidjan. Là, ils ont enlevé et séquestré le directeur de cet hôtel, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, un assistant béninois de ce dernier, Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca.
Ouakaltio OUATTARA