Affiches de candidats déchirés, quartier général de campagne vandalisé, etc. Le tout couronné par un mort le jour du scrutin, le 13 octobre dernier, et un recours devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Celle-ci vient de donner une suite favorable à ce recours en appelant à la reprise du scrutin à Lakota (centre ouest) entre le député Abdoulaye Kouyaté (candidat RHDP) et le maire sortant Samy Merhy (candidat indépendant), tous deux se réclamant de la coalition au pouvoir. Ils seront à nouveau face à face dans une trentaine de jours devant les électeurs. Pour l’heure, aucune enquête n’a rendu de conclusion sur les circonstances des violences électorales ayant fait un mort. Le calme plat qui règne dans cette ville est-il un calme avant la tempête ? Les deux camps se défient toujours et se regardent en ennemis jurés. Aucun des deux leaders n’ayant posé d’acte allant dans le sens de l’apaisement, Lakota, zone cacaoyère, reste sujette de convoitises politiques et économiques et la moindre braise pourrait suffire pour occasionner l’embrasement. La ville a entrainé avec elle l’annulation du scrutin dans la région du Lôh Djiboua, avec pour capitale Divo, où les tensions sont toujours vives entre, d’un côté, les partisans du maire réélu Amédé Kouakou et du député Famoussa Coulibaly et, de l’autre, entre partisans du RHDP et du PDCI. Un cocktail molotov qui annonce une campagne électorale de sept jours sous tension.