Koua Justin, l’ancien secrétaire général de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) est sorti de prison le jeudi 16 septembre 2021. De l’histoire FPI, il est celui qui compte le plus grand nombre d'arrestations.
Pour l’heure, selon ses proches, Justin Koua l’ex-secrétaire général de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) ne se porte pas bien. Sorti de prison le jeudi 16 septembre 2021 après un an de détention au camp pénal de Bouaké, il était apparu affaibli et amaigri. « Le camp pénal de Bouaké est un pénitencier réservé aux bandits de grand chemin. Lorsqu’une personne qui n’est ni braqueur ni voleur est enfermée dans cette prison pendant 368 jours sans recevoir de visite, ne voit ni le soleil ni la pluie, imaginez sa souffrance. C’est dans ces conditions difficiles que Koua Justin était détenu. Il est sorti très affaibli de prison» explique Guillaume Kamé Kamé, l’un de ses proches collaborateurs.
Résilient de 2013 à ce jour, il totalise cinq séjours carcéraux. Le premier fut en 2013. Il fut arrêté en plein séance de travail et conduit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). En 2014 opposé au transfèrement de Charles Blé Goudé à la Haye, il est à nouveau arrêté et gardé quelques jours à la préfecture de police d’Abidjan. L’année suivante, en avril 2015, il est à nouveau mis aux arrêts à Bondoukou, alors qu’il se trouvait dans son bureau. Il séjournera au camp pénal de Bouaké, puis à la prison de Dimbokro et à la MACA. En 2018, il est arrêté en pleine rue à Abidjan Cocody. En septembre 2020, alors qu’il portait encore les séquelles d’un accident de la circulation, il est arrêté cette fois pour troubles à l’ordre public sur son lieu de travail à Korhogo. Mais il semble à chaque fois retrouvé des forces et comme il aime à le répéter, « En 2011, l'arrestation de Laurent Gbagbo et l'emprisonnement de nos dirigeants me conduisirent à la plus grande audace, à la plus grande folie peut-être : c'est au plus haut qu'il me fallait hisser le Front Populaire Ivoirien. Ma témérité et ma combativité consistaient uniquement dans l'intransigeance en faveur de la libération de Gbagbo. Il me fallait vite passer sur l'émotion pour me concentrer sur ce combat » Pendant la durée de son mandat à la tête de la JFPI comme après, il a employé la vigueur de son caractère et a apporté dans le Front Populaire Ivoirien « tout le zèle et toute l'activité du citoyen », explique-t-il.
Ange Stephanie Djangoné