Mettre fin au parlement monocolore

Joseph Martial Ahipeau, Fondateur de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Joseph-Martial Ahipeaud, n’a pas su se faire une place sur l’échiquier politique ivoirien.

Entendez-vous saisir l’opportunité des législatives à venir pour vous relancer dans le jeu politique ? Je me prépare comme tous les autres acteurs. Le plus important, c’est d’avoir un parlement de combat pour éviter les procédures que nous dénonçons aujourd’hui. Il est important que l’opposition, dans toutes ses composantes, soit présente, afin de mettre fin au parlement monocolore. « Nous allons nous battre pour que le non l’emporte au référendum et pour que l’opposition ait la majorité parlementaire».

La Commission des affaires générales et juridiques de l’assemblée nationale a voté la loi organique portant référendum, ouvrant ainsi la voie à la réforme constitutionnelle. Qu’en pensez-vous ?

Il fallait s’y attendre. Mais, est-ce la position du peuple ? Je pense que les urnes nous situeront. À partir du moment où nous avons considéré que le projet n’a pas sa raison d’être, qu’il est inopportun et porteur d’une crise politique aigüe, nous estimons qu’il est plus sage que le président Ouattara termine son mandat et laisse à son successeur la latitude d’opérer les changements constitutionnels, comme au Sénégal.

À la tête de la Coalition nationale pour le changement (CNC), quel souffle nouveau comptez-vous donner à votre lutte ?

Nous travaillons sur plusieurs aspects. Le premier, c’était celui de faire le point et de relancer la lutte. Nous travaillons avec les autres composantes de l’opposition sur les perspectives. Nous allons contribuer à structurer la lutte par rapport aux perspectives parlementaires. Et enfin, le troisième combat, c’est celui de la nature de l’État.

Comment expliquez-vous cette « guerre froide » entre vous, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, pourtant tous des ex-leaders de la Fesci ?

Il n’y a pas de guerre de froide entre nous. Je suis le fondateur de la Fesci. Et le but n’était pas d’être une personnalité, mais plutôt de construire un appareil capable de défendre les intérêts des élèves et étudiants. Chacun de nous a sa vision et sa démarche, et cela est fondamental. Nous estimons que nos démarches, nos convictions et nos méthodes ne convergent pas, et donc il n’y a pas de raison pour que nous soyons ensemble.

Ouakaltio OUATTARA

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