Dès la semaine prochaine, les candidats désireux de se lancer dans la course à la présidentielle défileront au siège de la commission électorale afin de déposer leurs dossiers de candidatures.
Face à la presse le 8 juillet, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a informé les prétendants au fauteuil présidentiel qu’ils peuvent, à partir du 16 juillet et ce pour durant 45 jours, faire acte de candidature. « Aujourd’hui, nous sommes à la 2e étape. La première, étant plus ou moins terminée, celle qui consistait à l’enrôlement des citoyens sur la liste électorale. (...) Il est bon de préciser que conformément à notre chronogramme, un mois était proposé aux partis politiques pour déposer les dossiers de candidature y compris le parrainage. Mais c’est une nouvelle institution. Il faut donner la possibilité aux candidats de pouvoir satisfaire à cette condition de parrainage. Voilà pourquoi, nous avons proposé aux partis politiques, le délai de 45 jours au lieu d’un seul mois.
Top départ Les 45 jours vont commencer à partir du 16 juillet. Mais pour cela, il faut qu’il y ait une liste sur la base de laquelle, les parrains que sont les électeurs peuvent être identifiés. Et la première base sera la liste électorale de 2018. Et 15 jours après, la liste électorale provisoire de 2020 sera disponible, de sorte à donner la chance à tous les candidats d’avoir deux listes, étant entendu que la liste de 2020 n’est rien d’autre que celle améliorée de 2018. Dès le 13 juillet, des imprimés et documents supports permettant de comprendre le mécanisme de parrainage seront remis aux candidats ou à leur staff. Conformément au Code électoral, notamment son article 51, les candidats doivent désormais « être parrainés par une liste d’électeurs représentant 1% de l’électorat local, dans au moins 50% des districts autonomes et régions ». Les prétendants au poste devront également sortit le chéquier afin de payer une caution 50 millions de francs CFA, remboursable sur condition d’obtention d’au moins 5 % du suffrage exprimé. Ils devront ensuite s’acquitter d’une caution de cinquante millions de francs CFA. Des conditions qui auront pour avantage de faire le tri au niveau des candidatures, mais qui freinent également certaines ambitions. L’opposition pour sa part continue de récuser la CEI et aussi dénonce la révision de la liste électorale et estime que cette opération a été émaillée d’irrégularités.
Yvann AFDAL