Des candidats des partis d’opposition (PPACI et PDCI) recalés ont déjà annoncé les couleurs. Malgré les appels de leurs directions respectives au respect de la discipline du parti, ils croient en leurs chances et battent déjà le pavé. Les partis n’ont pas assez de force coercitive pour les « contraindre » ou les « convaincre » de se retirer. Pour les plus récalcitrants, ils sont démis de leurs fonctions au sein de leur formation politique. Une sanction qui devrait calmer plus d’un, mais pas la majorité. Par contre, ceux issus du parti au pouvoir (RHDP) jouent la discrétion. Ce n’est pas la volonté ni l’envie qui manquent, mais les mises en garde de leur Secrétaire exécutif, Ibrahim Bacongo, freinent les ardeurs. Au-delà de ces sorties médiatiques, ce dernier échange avec plusieurs candidats non retenus afin de les convaincre à ne pas aller en indépendants et de soutenir officiellement les candidats du RHDP. Certaines négociations coincent, notamment auprès de ceux qui sont des maires en exercice et qui n’ont pas été choisis. Après une première tournée des délégations sur le terrain pour présenter les candidats, les choses ne s’annoncent pas de tout repos pour les candidats RHDP, qui devront jouer des coudes pour ne pas être victimes de coups bas venant de leur propre camp au niveau local. Plusieurs cadres du RHDP autrefois proches de Guillaume Soro ou venus du PDCI n’ont pas été retenus comme candidats du RHDP. Ces derniers préfèrent ronger leur frein et attendre leur « heure de gloire » au sein de leur nouvelle chapelle.
Siondenin Yacouba Soro