Si leurs précédents rendezvous (meeting, marches et campagne électorale) n’avaient pas mobilisé grand nombre, le Front populaire ivoirien (FPI), dirigé par Pascal Affi N’Guessan, espère changer la donne pour sa marche prévue le 17 juin. Selon des sources proches de ce parti, cette marche partira de la gare de Grand-Bassam à Treichville à la Place des martyrs à Adjamé, où le président du FPI s’adressera à ses militants et sympathisants. Pour assurer la réussite de la manifestation, le FPI rencontre ses différentes bases dans le but de leur communiquer l’itinéraire et de les remobiliser afin « d’occuper la place que l’opposition laisse vide depuis la fin des échéances politiques de 2016 », lance un cadre de ce parti. Selon des sources proches du comité d’organisation, des cars devraient être mis à la disposition des différentes délégations. Si pour l’heure on reste prudent sur le nombre de personnes attendues, l’exercice s’annonce comme un test de mobilisation pour une opposition quelque peu isolée et presque absente du débat politique. « La faillite de l’État s’observe par les nombreux actes de défiance, la corruption endémique, la condamnation fin mars de l’opposant Sam l’Africain, et la gestion des récentes mutineries dans les casernes ivoiriennes», martèle Affi N’Guessan, qui énumère ainsi les causes qui justifient cette marche et contre lesquelles il appelle ses partisans à « réagir et crier notre colère de façon bruyante dans la rue. »
Ouakaltio OUATTARA