Nul ne veut se faire conter l’élection de 2020. Et au FPI les choses ne s’annoncent pas aisées. En plus de la candidature de Pascal Affi N’Guessan, ce parti pourrait voir d’autres ambitions naitre, et pas des moindres.
En convention le 1er août prochain, le Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par Pascal Affi N’Guessan plébiscitera ce dernier. Après 2015, il portera pour la seconde fois la candidature de son parti, contre la volonté de plusieurs caciques. Cette fois-ci, les choses s’annoncent plus difficiles. Laurent Gbagbo n’a pas renoncé à sa volonté de revenir au pouvoir et manœuvre pour son retour au pays avant la fin de la date butoir pour le dépôt des candidatures, fixée au 31 août. Une course contre la montre est engagée à gauche.
Panne de stratégie ? Mais, dans la tendance dissidente du FPI, les choses ne s’annoncent pas non plus aisées. Mi-juillet, lors d’une réunion restreinte pilotée par Assoa Adou, les discussions se sont terminées en queue de poisson. Plusieurs tendances s’affrontant sur le choix à opérer pour l’élection présidentielle. Selon une source proche de cette rencontre, certains, comme Assoa Adou, sont convaincus que la candidature de Laurent Gbagbo est une mission impossible. Pour ces derniers, l’option de soutenir Henri Konan Bédié, le candidat du PDCI, est de loin la meilleure. Ils restent fermement opposés à Hubert Oulaye, pour lequel seule une candidature de Laurent Gbagbo méritera la mobilisation des militants restés fidèles à cette tendance. De son point de vue, en cas de rejet de la candidature de Laurent Gbagbo, ils doivent poursuivent le boycott des élections, comme c’est le cas depuis 2013. Une troisième voie milite pour la candidature de Simone Gbagbo et celle-ci a de plus en plus d’échos favorables, explique notre source. Sauf que Simone apparait comme de plus en plus affaiblie. Sa cote de popularité n’est plus au beau fixe au sein des militants du FPI. Des tergiversations qui ne sont pas pour arranger les choses au sein d’une tendance qui, quelle que soit sa décision finale, sera opposée à un Pascal Affi N’Guessan qui n’a pas obtenu d’accord avec Laurent Gbagbo durant la période d’accalmie entre les deux protagonistes. « La bataille pour le logo du FPI pourrait à nouveau surgir dans le débat en interne. Car Laurent Gbagbo ne compte pas se présenter sous une bannière différente de celle du parti qu’il a fondé ».
Yvann AFDAL