À l’invitation de la jeunesse républicaine, le juge Epiphanie Zoro Ballo et le juriste Venance Konan ont, le mardi 24 août, soutenu que l’élaboration de la constitution de 2000 s’est faite dans des conditions anti-démocratiques.
« C’est un organe consultatif provisoire nommé par le gouvernement de transition qui a été mis en place. C’est-à-dire des personnes nommées qui ont fait des propositions soumises au gouvernement provisoire, qui les a adoptées et publiées au Journal officiel avant d’appeler à la validation de ce projet au referendum », a rappelé Epiphanie Zoro Ballo, co-animateur de ce panel. Le second animateur, Venance Konan, est allé dans le même sens que lui, ajoutant que la constitution du 1er août 2000 est à l’origine des crises en Côte d’Ivoire, en ce sens qu’elle a divisé les Ivoiriens en les catégorisant.
Tous deux ont salué l’opportunité de la nouvelle constitution, qui permettra à la Côte d’Ivoire de se stabiliser sur une longue période, et d’être un État moderne et démocratique. Répondant aux partis de l’opposition que dénoncent la forme de l’élaboration de cette constitution, ils soutiennent que le processus, tel qu’il a été enclenché, répond bel et bien aux exigences démocratiques de concertation et de consultation populaire, avec pour feuille de route l’implication du Parlement, puis, de façon directe, le recours au peuple par la voie du referendum. « Je ne comprends donc pas la réaction de ces partis de l’opposition qui estiment que le processus de d’élaboration de cette nouvelle constitution se fait de façon unilatérale », a lancé le juge Epiphanie Zoro Ballo.
Ouakaltio Ouattara