La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé le mercredi 31 mars 2021 l’acquittement, prononcé en 2019, de l’ex Président Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé, à l’issue d’un procès qui aura duré 10 ans.
Leurs chances de sortir de la prison de la Cour pénale internationale (CPI) étaient grandes, surtout après le 15 juin 2019, date à laquelle la Chambre d’appel de la CPI avait acquittés pour la première fois Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé. À la majorité, le 31 mars 2021, la Chambre a rejeté l’appel du Procureur et confirmé la décision de la Chambre de première instance. Le dossier ouvert en 2010 vient ainsi d’être refermé. Les deux personnalités sont libres de rentrer en Côte d’Ivoire. Mais quand et comment? Et mieux, à quel prix ?
Prochain vol ? Le retour de ces deux leaders de la gauche de la politique ivoirienne est sur toutes les lèvres. Tous s’interrogent sur le « quand » et le « comment » de ce come-back. Le Président Alassane Ouattara vient de répondre en partie à cette inquiétude. « Ils peuvent revenir quand ils veulent et leurs billets d’avions sera pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire ». Aucun compromis politique ne se fera alors contrairement aux supputations. Laurent Gbagbo est bénéficiaire deux passeports mais avait remis son sort au greffe de la CPI afin de préparer son retour. Quant à Charles Blé Goudé, il attend toujours que sa demande pour l’obtention d’un certificat de nationalité devant lui permettre d’établir un passeport soit satisfaite. Autres choses à régler, la levée de la lourde condamnation de 20 ans de prison et 329 milliards de francs CFA d’amende pour Laurent Gbagbo et la condamnation par contumace à 20 ans de Blé Goudé. Une loi d’amnistie devrait ainsi être prise au bénéfice des deux hommes. Les Ivoiriens de tous bords n’ont plus d’excuse pour ne pas se réconcilier. Ils doivent maintenant aller à la réconciliation nationale sans préalable. Le moment est propice pour tourner définitivement cette page sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens, dans leur diversité politique, ethnique et religieuse, ont désormais l’occasion de s'asseoir ensemble et de se réconcilier. Les deux camps ne doivent poser aucune condition.
Eric Diomandé