Nouveau président de l’Alliance pour le changement (APC), Ahmed Cheikh Fononna Coulibaly voit les choses en grand. Même si le mouvement ne change pas d’objectif, celui d’accompagner le RHDP, il ambitionne lui donner du coffre.
La politique rencontre son chemin presque par héritage. Son père, conseiller municipal à la mairie de Boundiali entre 1985 et 1990, l’inspire. Il intègre le seul mouvement estudiantin qui existe alors, le Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (MEECI, adossé au PDCI). Il devient en 1990 le secrétaire à l’organisation de la section du collège d’enseignement général de Boundiali. Entré à l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et professionnel (IPNETP) pour l’obtention du Certificat d’aptitude pédagogique de Professeur de lycée, il finit major de sa promotion et rejoint en 2005 le Forum des associations du grand Nord (FAN), qui deviendra en 2007 le Forum des associations pour la Nation (FAN), avant de devenir plus tard l’Alliance pour le changement (APC).
Nouveaux challenges À 45 ans, cet inspecteur principal, sous-directeur du patrimoine et de la logistique au ministère des Eaux et forêts, devenu président depuis le 4 mai de l’Alliance pour le changement (APC), mouvement politique proche du RHDP, envisage être l’un des fers de lance de ce parti pour les joutes électorales de 2020. Secrétaire départemental du Rassemblement des républicains (RDR) à Boundiali depuis septembre 2018, il est désormais à cheval sur deux fronts. Premier objectif, renforcer l’image de l’APC par sa restructuration et parfaire son implantation sur le territoire ivoirien, avec pour cible les jeunes majeurs, les femmes et ceux qui ne militent dans aucun parti politique. Cela passe, selon lui, par « l’organisation d’une rentrée solennelle du mouvement à Korhogo, en septembre 2019. Mais avant (de juillet à août), des délégations de l’APC iront partout informer nos parents de la situation politique ». Pour ses proches, après près de 30 ans pendant lesquels il a côtoyé plusieurs leaders politiques, Fononna a su se construire une stature de mobilisateur et se positionne à la fois comme un bon technocrate et un bon politicien. « Il a l’avenir devant lui. Il doit certes s’améliorer, mais il reste l’une des valeurs sûres de la nouvelle génération de notre classe politique », pensent-ils. Se positionnant en défenseur du bilan du Président de la République, Alassane Ouattara, il envisage de parcourir d’ici la fin de l’année 2019 tout le pays. Une sorte de précampagne avant l’heure pour le RHDP. En attendant qu’il valide son Diplôme supérieur de perfectionnement en management des organisations au Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), il prépare sa prise de position active dans le débat politique.
Ouakaltio OUATTARA