Contesté par Laurent Gbagbo et « floué » par Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan, Président du Front populaire ivoirien (FPI), a désormais opté pour la construction de son avenir politique. Plus besoin de compter sur la légalité dont il jouit à la tête de son parti ou encore d’espérer ratisser plus large dans les bases traditionnelles du FPI. Seul et isolé, il s’est engagé dans une vaste campagne de séduction des électeurs et espère en convaincre des milliers avant l’élection présidentielle. La tâche ne s’annonce pas aisée, face à une population électorale qui compte très peu d’indécis et où les lignes bougent très difficilement. Mais, pour Affi N’Guessan, à défaut d’être élu en 2020, il faut « se positionner en faiseur de roi en cas de second tour », confie l’un de ses lieutenants. C’est dire que face au RHDP et au PDCI, il se voit sûrement arriver en troisième position. « Nous sommes affaiblis en interne. Sans alliance, il faut le reconnaitre, le jeu ne nous est pas favorable. Mais nous continuons de travailler et restons convaincus d’avoir un grand rôle à jouer en 2020 », explique ce dernier. Pascal Affi N’Guessan peut déjà compter sur une jeunesse assez dynamique, qui se remobilise de plus en plus. Et le congrès des femmes, prévu pour le 30 novembre, devrait permettre l’élection d’une présidente à sa dévotion. « Le tandem jeunes et femmes devrait arriver à nous booster », poursuit son soutien, selon lequel les jeux restent ouverts.