Pour cette deuxième journée d’audience, l’ex ministre de la défense, Moise Lida Kouassi, se défendant a indiqué qu’il ne « disposait d’aucune armes encore moins d'avions de guerres » pour tenter une quelconque action contre la Côte d’Ivoire. C'est pourquoi, poursuit-il, « Je suis tombé des nues lorsque, j'ai appris mon inculpation dans cette affaire. » Si de par sa formation de science politique et d’ex ministre de la défense, il peut aisément exposer sur la typologie des coups d’Etat il refuse que cela soit retenu contre lui et le traiter « d’expert en coup d’État car on me considère comme un animal dangereux qu'il faut maintenir en cage pour mieux régner » se defend-t-il.
Gnatoa Katet, premier accusé à la barre revenant sur les conditions de son arrestation a indiqué que trois agents de service de renseignements ivoiriens lui auraient proposé lors de son exil au Ghana sur présentation de pasteur Kore de monter un coup de dissuasion qui lui aurait rapporté de l'argent. Coup auquel, il aurait par principe donné son « accord » sans connaître les tenants et les aboutissants de ce projet. Mais pour lui, « il était impossible de faire un coup d’État contre la Côte d’Ivoire en choisissant le Ghana comme base arrière » a-t-il précisé. Tentant de sauver son co-accusé, il a indiqué ignorer les raisons pour lesquelles le ministre Lida Kouassi se retrouve impliqué dans « mon affaire » précisant d’ailleurs que le seul lien entre le ministre et lui ne concernait « une aide financière » pour laquelle il avait sollicité ce dernier.
Fatoumata Doumbia