Exilé en France depuis plus d’un an, après sa démission du poste de Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro semble désormais vivre dans la clandestinité. En octobre dernier, il s’était rendu en Belgique afin de s’entretenir avec plusieurs personnalités du Parlement européen. Il en avait profité pour lancer des appels à l’armée ivoirienne et soutenu le Conseil national de transition (CNT). Chose qui avait poussé la France à lui indiquer qu’il n’était plus le bienvenu sur le sol français. Si ses proches affirment qu’il détient un visa et un passeport lui permettant de circuler dans tout l’espace Schengen, Guillaume Soro n’est plus revenu en France. « Il séjourne actuellement dans un autre pays, dont l’identité reste secrète pour des raisons de sécurité », confie l’un de ses proches collaborateurs, selon lequel la vie de son leader serait menacée. Annoncé en Suisse début novembre, Soro aurait quitté ce pays après y avoir passé un peu plus de dix jours. Des sources contradictoires l’ont annoncé tantôt en Turquie, tantôt en Espagne, ou même à Chypre. S’il compte rester actif sur les réseaux sociaux, il devrait se poster loin des caméras et des micros pendant une certaine période. Ses équipes de communication et ses avocats devraient prendre le relais. Le mandat d’arrêt des autorités ivoiriennes contre lui a très peu de chances d’être exécutée, car la politique française est contre l’extradition de personnes vivant sur son territoire dont la vie pourrait être menacée.
Yvann AFDAL