Après 18 ans à la tête de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Navigué Konaté met son fauteuil en jeu au cours d’un congrès électif prévu pour les 13 et 14 septembre prochains.
Navigué Konaté aura connu le plus long mandat à la tête de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI). Plusieurs crises auront favorisé cette longévité pour un parti qui, divisé, cherche ses marques. Le congrès prévu mi-septembre (13 et 14) devra régulariser une situation qui dure depuis plus de 15 ans et qui commençait à susciter des grincements de dents en interne car plusieurs jeunes souhaitaient occuper ce fauteuil. Après avoir assuré l’intérim de Navigué Konaté, en exil entre 2011 et 2014, Justin Koua lui avait rétrocédé difficilement la place, avant de prendre le contrôle de la seconde tendance de la jeunesse du FPI.
Cinq pour un Ils sont cinq à vouloir succéder à Konaté, deux candidats issus du bureau exécutif sortant et trois autres qui tentent leur chance. D’abord Honorat Djanwé, numéro 2 du bureau sortant, et Ferdinand Gnan Lia, secrétaire national en charge des PME et PMI. Face à eux, Guillaume Bavi, Bogolo Goré Bi et Bertin Gahé. Après avoir déposé leurs dossiers de candidature entre le 1er et le 8 juillet, ces derniers attendent la proclamation de la liste des candidats retenus afin de se lancer dans la course aux électeurs. Une décision qui sera rendue par le comité de contrôle probablement à la fin du mois de juillet. Ce comité a également été saisi afin de se prononcer sur la question de la limite d’âge qui frappe certains candidats. « Nous avons constaté que certains candidats sont au-delà de l’âge limite de 35 ans. Nous avons aussi déposé un recours afin que les textes soient respectés, notamment sur cet aspect », confie un membre de l’un des staffs d’un candidat. « Oui, il y a des détails à régler avant d’aller à des élections ouvertes et démocratiques. Et elles seront transparentes », assure un membre de la direction de ce parti. Mais cela n’empêche pas certains candidats de soupçonner certains caciques de la haute direction du FPI de travailler afin d’imposer leurs filleuls. « Ça ne passera pas. Il nous faut donner l’exemple en interne », lance l’un des candidats. « Si elles sont légitimes, ces suspicions ne reposent sur rien », lui répond un autre cadre du FPI.
Ouakaltio Ouattara