Ce samedi 6 mars, après une semaine de campagne, les Ivoiriens sont invités à renouveler les sièges des 255 députés à l’Assemblée nationale. Premières élections législatives ouvertes et inclusives depuis un peu plus de 30 ans, ces joutes suscitent de la passion dans certaines circonscriptions. Même si la campagne se tient dans un environnement globalement satisfaisant, l’on a enregistré plusieurs incidents mineurs et parfois des discours portant sur l’appartenance ethnique de certains candidats. Ces évènements pourraient avoir un impact sur la proclamation des résultats sortis des urnes. Pour parer à toute éventualité, les forces armées seront déployées à partir de vendredi afin d’assurer la sécurité autour du scrutin. Une opération à laquelle elles sont déjà habituées, mais elles devront redoubler d’efforts et de vigilance face l’engouement que suscite la participation de tous les partis politiques à ces élections. De son côté, la Commission électorale indépendante (CEI) a déjà délivré les accréditations aux différents observateurs électoraux nationaux et internationaux. Il s’agit entre autres du CNDH et du Centre Carter. La CEI procède depuis le début de cette semaine à l’acheminement du matériel électoral afin que tout soit disponible samedi dans les différents bureaux de vote. Le taux de participation à ces élections est également un enjeu pour les différents partis. Pour rappel, les années précédentes, le taux de participation oscillait entre 20 et 35%.