Entré à l’Hémicycle en 2011, et élu en 2014 à la tête de la jeunesse du RjR au terme d’un scrutin serré, Tilkouété dah Sansan connaît une ascension politique fulgurante. désormais à la tête de la jeunesse du RHdP, il entame une nouvelle étape de sa carrière.
Contrairement à Yayoro Karamoko, son prédécesseur à la tête du Rassemblement des jeunes républicains (RJR), Tilkouété Dah Sansan n’était pas un militant d’Abidjan. Il a plutôt fait ses armes à Bouna, à la tête de la section locale du RJR. Parallèlement, il dirigeait le mouvement ADO-City, qui signifie « nous avons choisi ADO », en langue Lobi. Peu connu, l’homme n’est apparu sous les feux des projecteurs qu’en septembre 2014, à l’occasion de son élection à la présidence de la jeunesse du RDR. Pour y arriver, le plus jeune député du parlement ivoirien était parvenu à rallier à sa cause 13 des 20 candidats en lice.
Sous les feux
En 2011, il a 31 ans quand il se présente aux élections législatives à Bouna. Sans adversaire véritable dans cette zone acquise au RDR, il est élu haut la main, et se range aussitôt sous l’aile des cadres de cette région que sont le général Lansana Palenfo et la ministre Nialé Kaba. Un monde nouveau s’ouvre devant ce jeune juriste, alors chef du service juridique à la défunte Société nationale des transports terrestres (SONATT). « Il y’a des moments où ton étoile brille, et tu dois pouvoir la saisir. Dah Sansan l’a vite compris », témoigne Adama Soumahoro, l’un de ses proches. Pour ce dernier, après l’accession du RDR au pouvoir, il y’avait de fortes chances que la présidence du mouvement des jeunes échoit à un jeune cadre dynamique et responsable. « Il avait le profil idéal et il le savait », lance-t-il.
Manque de charisme
Mais le président du Rassemblement des jeunes républicains a très vite été confronté à la réalité du terrain politique. À trois ans de la fin de son premier mandat, Tilkoueté Dah Sansan peine souvent à faire l’unanimité au niveau de sa base. « Il n’est pas encore contesté, mais la base grogne, car elle le trouve très peu dynamique par rapport à ses prédécesseurs», nous a confié un membre de son bureau, sous couvert de l’anonymat. Et pourtant, à 36 ans, il vient de se voir confier les rênes de la jeunesse du RHDP. Une autre corde à son arc. Son principal défi : sonner la mobilisation autour du référendum sur la nouvelle constitution. Une campagne qui ne l’empêchera pas de concourir pour rempiler à l’Assemblée nationale.
David YALA